La troisième édition du sommet Finance en commun s’ouvre ce 18 et jusqu’au 20 octobre à Abidjan sous le thème « Une transition verte et juste pour une relance durable ». L’événement réunit la coalition Finance en commun, composée de plus de 520 banques publiques de développement à travers le monde et de leurs parties prenante.
Le sommet est accueilli pour la première fois par deux grandes banques multilatérales, la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque européenne d’investissement (BEI), en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD), la Cassa Depositi e Prestiti (CDP) et la Banque de développement du Conseil de l’Europe (CEB).
Ce sommet réunira l’ensemble de la coalition Finance en commun, composée de plus de 520 banques publiques de développement à travers le monde et de leurs parties prenantes, notamment des organisations internationales et régionales, des entreprises du secteur privé, des organismes philanthropiques et des représentants de la société civile et de la communauté universitaire.
À la veille de la COP 27, où des avancées seront attendues de la part des acteurs financiers, le troisième sommet Finance en commun sera l’occasion de souligner le rôle clé des banques publiques de développement dans l’appui à la transformation des économies et des systèmes financiers vers la durabilité, tout en répondant aux besoins les plus urgents des pays en développement et des groupes vulnérables.
Par l’intermédiaire de neuf événements de haut niveau, ce troisième sommet permettra d’aborder l’importance du financement d’actions communes dans les domaines de la résilience et de l’adaptation, des infrastructures vertes et de qualité ainsi que de la santé et de la protection sociale, tout en soutenant une approche fondée sur les droits humains et le combat contre les inégalités.
En amont de l’événement, Werner Hoyer, président de la BEI a soutenu que « La crise énergétique entraîne des changements structurels importants pour tous les pays, quel que soit leur niveau de revenus. Ces changements s’accompagnent d’énormes besoins en matière d’investissement. Dans le même temps, les prix élevés de l’énergie entraînent un ralentissement de l’économie mondiale et des investissements, à un moment où ceux-ci sont plus que jamais nécessaires. Aucune institution ne peut à elle seule répondre à ces besoins d’investissement colossaux, ni combler toutes les lacunes en matière de connaissances qui font la réussite des projets. Une seule solution s’offre à nous : travailler en partenariat. Je me réjouis à l’idée d’explorer de nouvelles façons de collaborer avec l’ensemble des banques publiques de développement à l’occasion de la troisième édition du sommet Finance en commun. »
« La crise de la sécurité énergétique et alimentaire, à laquelle s’ajoutent les effets persistants des trois facteurs aggravants que sont les changements climatiques, la pandémie de COVID-19 et le conflit (la guerre menée par la Russie en Ukraine), rend la réalisation des objectifs de développement durable encore plus difficile. En tant que banques multilatérales de développement et banques publiques de développement, nous partageons la responsabilité collective qui consiste à trouver d’urgence des moyens nouveaux et créatifs pour combler le déficit de financement mondial de 2 500 milliards d’USD afin d’atteindre ces objectifs d’ici 2030 », souligne pour sa part Akinwumi Ayodeji Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement
«Alors que le monde est confronté à de multiples crises, de la pandémie de COVID-19 à la guerre en Ukraine, et à ses répercussions sur l’économie mondiale, l’énergie et la sécurité alimentaire, nous devons unir nos forces et financer des solutions à grande échelle. C’est l’objectif de Finance en commun — la communauté de toutes les banques publiques de développement, aux niveaux multilatéral, régional et national, qui se réunit pour la troisième fois à Abidjan cette semaine. En renforçant la coopération technique et financière, je crois que nous pouvons collectivement contribuer à réformer le système financier mondial et libérer les milliers de milliards de dollars d’investissements nécessaires à l’atteinte des ODD», a déclaré Rémy Rioux, président du comité exécutif de Finance en Commun, président de l’International Development Finance Club (IDFC) et directeur général de l’Agence Française de Développement.