80 MDH est le budget alloué à la collecte des déchets. Dans une optique d’équité, il est temps que les gros producteurs mettent la main à la poche.
Les déchets constituent l’un des points noirs de la capitale économique qui a longtemps souffert du délabrement des services de propreté. Durant plusieurs années, Casablanca a croulé sous les déchets au vu et au su des autorités locales qui avaient fini par mettre fin au contrat avec l’ancien délégataire (Sita Al Baida) et négocier de nouveaux contrats avec les deux délégataires retenus à savoir Derichebourg (France) et Averda (Liban).
Des contrats pour un montant de 932 MDH/HT par an au service de nettoiement. Bien que les responsables communaux de la ville aient justifié les raisons de montant, aujourd’hui force est de constater que l’addition est lourde pour le conseil. C’est pourquoi ce dernier cherche à trouver des ressources pour pouvoir honorer ses engagements.
Des informations ont circulé ces derniers jours sur la possibilité d’imposer des sanctions sur les citoyens qui ne respectent pas la loi en vigueur notamment la loi 28-00 relative à la gestion des déchets.
Contacté par nos soins, Mohamed Haddadi, Vice-président de la Commune de Casablanca en charge de la gestion des déchets nous a affirmé qu’aucune décision n’a été prise par le Conseil à ce sujet. « Toutefois, nous sommes en phase de préparer le cahier de charge pour faire payer les gros producteurs de déchets », nous a-t-il précisé. Et d’ajouter « qu’il est inconcevable que la Commune prenne en charge la totalité des frais de collecte des déchets auprès des gros producteurs de déchets ». Allusion est faite aux hôtels, aux restaurants, aux sociétés de restauration…
D’après Mohamed Haddadi, c’est environ 80 MDH qui vont pour la collecte de ses déchets. Les gros producteurs devront mettre la main à la poche dans une optique d’équité. Il n’est pas normal qu’un gros producteur de déchets paie la même chose que le simple citoyen.
Le cahier des charges, en cours de finalisation, sera soumis au vote lors de la prochaine session du Conseil. Il sera question de définir la taxe à payer en fonction du tonnage des déchets générer.
C’est un peu le même concept du pollueur-payeur qui découle de l’éthique de responsabilité, qui consiste à faire prendre en compte par chaque acteur économique les externalités négatives de son activité
Tout l’enjeu est que cette fois-ci soit la bonne. Pour que la gestion des déchets au niveau de la capitale économique soit à l’image des métropoles internationales.
Mais outre les gros producteurs, les citoyens doivent également prendre conscience de l’impact de leurs actes et de leurs gestes. C’est pourquoi des mesures doivent également être prise à l’encontre des citoyens qui font fi des règles de citoyenneté. Mais avant de sévir, il va falloir mener des opérations sensibilisation pour faire connaitre les droits mais également des obligations de tout un chacun.