Près de 91% des puits creusés au Maroc ne sont pas autorisés, a révélé le ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka, lors de la séance des questions orales du mardi 12 juillet à la Chambre des conseillers.
Ce chiffre est le fruit d’une opération de recensement et de contrôle des puits menée par les Agences des bassins hydrauliques et les autorités locales, après le décès tragique du petit Rayane. Ces puits non-autorisés représentent non seulement un danger pour les citoyens, mais rendent aussi difficile le recensement de la quantité d’eau utilisée dans le monde rural, surtout dans un contexte de stresse hydrique, a-t-il expliqué.
Un guichet unique sera mis en place, dans l’objectif de faciliter l’obtention des autorisations de creusage des puits et leur utilisation, a-t-il annoncé.
Pour rappel, le petit Rayane (5 ans) est décédé le 5 février dernier dans la commune de Tamorot, près de Chefchaouen, après être tombé dans un puits asséché où il est resté enseveli pendant 5 jours. Ce drame qui a ému le monde entier, n’a pas manqué de relever la problématique des puits non-réglementés, présents en masse dans le monde rural. Le puits dans lequel était tombé Rayane était communément appelé un puits « sonda », d’une fabrication artisanale le faisant étroit, peu sécurisé et profond.