Ecrit par L.B. |
Prêt depuis quelques temps, le CHU de Tanger n’est toujours pas opérationnel pour des raisons que nous ignorons toujours. Un retard qui pousse une fois de plus des médecins internistes à monter au créneau et de dénoncer des conditions de formation inappropriées.
Cela fait plus de 1 an que le CHU de Tanger devait être opérationnel. Une ouverture prévue entre septembre et octobre 2020 comme annoncé par le ministre de la Santé Khalid Ait Taleb en juillet 2020. Le premier conseil d’administration s’est toutefois tenu le 15 octobre 2020.
Et pourtant à ce jour il n’y a aucune visibilité sur la date d’ouverture de cette structure tant attendue par les habitants de la région qui souffrent d’un déficit énorme en matière d’offre publique de soins. Un retard qui non seulement pénalise les habitants de la région mais agace le staff médical du CHU affecté depuis deux ans à Tanger.
Pour dénoncer ce retard inexpliqué et injustifié, les médecins internistes décident, une fois de plus, de monter au créneau pour tirer la sonnette d’alarme sur une situation qui selon eux devient intenable.
Ils dénoncent dans un premier lieu les risques de ce retard sur leur formation en l’absence des mécanismes pédagogiques les plus élémentaires. Aussi ils déplorent les conditions catastrophiques des différents services hospitaliers de la région où ils sont contraints de travailler et de se former. « Lesdites structures ne sont pas en mesure d’accueillir le nombre important de médecins internistes », précise dans un communiqué l’Association des médecins internes de Tanger (AMIT).
A noter que les médecins internistes ont joué un rôle important dans la lutte contre la pandémie notamment au niveau des unités de prise en charge des cas Covid. A ce propos, l’AMIT précise que durant cette pandémie les fonctions des médecins internistes sont passées de médecins en cours de formation à des médecins spécialistes.
Des sacrifices que les médecins internistes estiment qu’ils n’ont pas été pris en compte par les autorités concernées qui ont continué à ignorer leur cahier revendicatif.
Parmi les abus dénoncés celui du choix libre de la spécialité. Un choix qui, selon l’AMIT, n’est pas accordé aux médecins internistes. Ce qui pousse aujourd’hui les médecins internistes à entamer des mouvements revendicatifs pour faire entendre leur voix. Qu’attendent au juste les autorités pour inaugurer le CHU de Tanger ?
2 Commentaires
Les médecins internes pas internistes, ce dernier c’est l’appellation des médecins spécialistes en médecine interne
Dans un pays où le soin est primordiale je trouve cela bien triste que les autorites ne s’activent pas plus,sachant qu’ici les soins sont payants. Juste pour cela c’est rédhibitoire de vouloir s’installer à Tanger pour quelqu’un qui à un protocole médicale songe