La Caisse marocaine des retraites lance une étude pour la digitalisation de ses services.
Chaque jour qui passe, les effets de la digitalisation de notre société sont d’une ampleur comparable à ceux produits par la révolution industrielle. Et pour cause, l’expansion d’internet, mondiale et économique favorise de manière exponentielle les échanges entre les différents acteurs (particuliers et organisations). Au même titre que beaucoup d’organisations, le digital bouscule les habitudes des organismes de sécurité et de prévoyance sociale. Etant de plus en plus confrontés à des problématiques de stocks et de flux parfois difficiles à réguler, lesdits organismes sont à la recherche de nouveaux leviers de performance dans un contexte budgétaire contraint.
C’est dans ce contexte que la Caisse marocaine des retraites a lancé un appel d’offre relatif à une étude pour l’accompagnement pour la définition de la stratégie de digitalisation pour l’horizon 2019-2023. L’estimation des coûts des prestations établie par le maître d’ouvrage est de l’ordre 572.400 DH TTC. L’ouverture des plis est prévue pour le 17 octobre 2018. A travers cette prestation, la CMR a pour objectif le renforcement du dispositif du système d’information, la simplification des procédures et le développement du processus de digitalisation. Cela fait partie du contrat-programme 2018-2020 qui place le client au centre des préoccupations de la Caisse. Et en filigrane, implique le développement de la communication multicanale et le renforcement des services du portail au bénéfice de l’adhérant.
Pour une retraite de plus en plus « simplifiée »
Il est à rappeler qu’en matière de digitalisation, c’est la CNSS qui a ouvert le bal en 2003 en lançant Damancom, dans sa première version qui facilitait la vie aux employeurs en leur permettant de procéder au paiement et déclaration en ligne. Depuis, la Caisse, dans un souci d’amélioration de la qualité des services offerts aux citoyens, a persévéré en améliorant en continu ses services digitaux en faveur et des employeurs et des salariés. Ces derniers pouvaient avoir accès à l’ensemble des informations concernant leur retraite, le suivi de leurs requêtes en temps réel, la consultation des jours déclarés par leurs employeurs…
A l’occasion de la 15ème Conférence internationale de l’AISS, qui s’est tenu du 18 au 20 avril 2018, Said Ahmidouch, Directeur général de la CNSS a rappelé que la révolution digitale évolue à un rythme exponentiel avec une cadence d’apparition d’innovations sans précédent dans l’histoire de l’humanité.
Et d’ajouter : « Une évolution qui impose à l’administration de s’adapter aux nouveaux besoins et habitudes des citoyens et par ricochet, de revoir ses modes de gestion et de fonctionnement ».
En 2004, la CDG a emboîté le pas à la CNSS en se penchant sur la digitalisation de ses services de prévoyance. Ce qui a permis aux affiliés de la Caisse nationale de retraites et d’assurances (CNRA) et du Régime collectif d’allocation de retraite (RCAR) de pouvoir suivre l’évolution de leurs dossiers à partir des portails.
Une chose est sûre : la digitalisation des différentes caisses de retraite se veut un préalable à la réforme systémique qui devrait se traduire par la compilation de flux importants d’informations dans la mesure où elle consiste en un regroupement en deux pôles (public et privé).
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