Avec l’assouplissement des restrictions liées à l’état d’urgence sanitaire en perspective d’un déconfinement total, la Banque mondiale continue à accompagner le système de santé. Surtout face au risque de résurgence de l’épidémie.
La Banque mondiale a alloué de nouveaux fonds dans le cadre du Programme pour la santé primaire au Maroc, déjà en cours. Elle a, pour cela, réaffecté 13,01 millions de dollars non encore décaissés au titre de ce programme et mobilisé 35 millions de dollars supplémentaires auprès de son mécanisme d’aide accélérée dédié à la pandémie de COVID-19.
Avec l’allègement progressif des mesures de confinement dans le pays, le Maroc connaît désormais une reprise des interactions sociales et des activités économiques. Le retour à la normale n’est cependant pas total : le virus continue de faire peser une menace importante, ce qui exige toute l’attention des pouvoirs publics en vue d’empêcher la survenue d’une deuxième vague épidémique. Le ministère de la Santé, qui a fait état de plus de 8 000 cas confirmés de COVID-19 au 5 juin, va continuer à assurer un suivi rigoureux de la situation par le biais d’une capacité accrue de tests. Dans cette phase critique, il faudra en effet assurer un dépistage de masse afin de continuer à aplatir la courbe de l’épidémie et de permettre ainsi la réouverture de l’économie tout en endiguant de prochaines vagues.
Dans cette perspective, les fonds de la Banque mondiale viendront soutenir le renforcement des capacités de détection des malades à travers la fourniture d’une assistance technique, de matériel de laboratoire et de systèmes qui permettront de dépister rapidement les cas et de faciliter le traçage des contacts. Ils ont aussi pour objectif d’aider le Maroc à mobiliser des moyens de renfort par le déploiement en première ligne d’agents de santé qualifiés et bien équipés.
« Ce soutien destiné à appuyer la réponse des autorités marocaines vise à limiter la propagation du virus, et par conséquent les difficultés sociales et économiques dues à la pandémie, explique Jesko Hentschel, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb. Le programme aidera à améliorer les capacités de dépistage et de traitement des cas de COVID-19, ce qui contribuera à atténuer les répercussions négatives de la pandémie sur l’économie et sur l’accumulation de capital humain. »