Ecrit par L. Boumahrou |
Dans une optique d’encourager l’entrepreneuriat, le département de Youness Sekkouri est en phase de finaliser le Small Business Act. Aussi, l’ANAPEC s’apprête-t-elle à lancer une offre réinventée qui concerne un appui financier important pour les porteurs de projets, pour les TPME en difficulté ainsi que pour les autoentrepreneurs.
La promotion de l’emploi constitue la préoccupation majeure de tous les pays. Elle l’est davantage en raison des chocs que les paradigmes de l’emploi, de l’investissement et de la création de l’entreprise ont connus ces 2 dernières années notamment avec la crise sanitaire.
Conscient de l’importance de se réadapter au nouveau contexte, le Maroc a fait de l’entrepreneuriat une priorité. C’est ce qu’a rappelé le ministre de l’Inclusion Économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi, et des Compétences du Maroc, Younes Sekkouri lors de la conférence sous le thème : « La digitalisation, levier majeur de promotion de l’entrepreneuriat » à laquelle a pris part Elio DI RUPO, Ministre-Président de Wallonie.
Co-organisé par le Ministère, l’ANAPEC et l’APEFE (Agence pour la Promotion de l’Éducation et de la Formation à l’Étranger», cette conférence a été l’occasion de dresser le bilan des différents projets de la coopération belgo-marocaine afin d’identifier les pistes de perspectives et de présenter les différentes plateformes digitales développées dans le cadre du programme belgo-marocain d’Appui aux Jeunes Initiatives.
Cette coopération s’articule autour de l’incitation des jeunes à créer leurs propres opportunités d’emploi tout en générant des opportunités de travail pour d’autres jeunes.
« Le défi de l’emploi est le pari que tout pays, tout gouvernement doit affronter », a souligné le ministre en précisant que les études ont montré que les jeunes générations n’accordent plus autant d’importance à la stabilité dans l’emploi.
En effet, l’entrepreneuriat devient de plus en plus un choix bien qu’il soit difficile sur le plan économique. C’est pourquoi il est impératif d’offrir un cadre institutionnel et réglementaire pour permettre aux entrepreneurs de réussir le défi de l’entrepreneuriat.
« Nous sommes appelés à offrir un cadre rénové dédié à l’acte d’entreprendre. Nous avons travaillé sur un « Small Business Act » qui permettra in fine d’apporter des réponses programmatiques à l’échelle du gouvernement (programmes, aides financières, dispositifs réglementaires…) », a précisé Youness Sekkouri.
Le département de Sekkouri est à la phase finale pour mettre en place cette offre multidimensionnelle qui va accompagner la nouvelle Charte de l’investissement.
Le digital, levier majeur de promotion de l’entrepreneuriat
Parmi les secteurs propices à l’émergence de l’entrepreneuriat, celui du digital. En effet, il s’agit d’un secteur qui a moins de barrières à l’entrée que d’autres secteurs, les coûts de démarrage d’un projet sont plus accessibles mais aussi il offre une équité territoriale.
Le ministre a annoncé que le gouvernement travaille pour apporter des réponses adaptées pour promouvoir et encourager les jeunes à entreprendre dans le digital. « Nous avons dépassé la phase de réflexion vers la phase de mise en œuvre. Dans quelques semaines, l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétence (Anapec) va lancer une offre réinventée qui concerne un appui financier important pour les porteurs de projets, pour les TPME en difficulté ainsi que pour les autoentrepreneurs », a annoncé le ministre.
Cette offre qui sera déclinée par secteurs, dont le digital, a été concoctée grâce aux partenariats et aux programmes à l’instar du programme AJI mis en œuvre par l’APEFE Wallonie-Bruxelles en partenariat avec le Ministère de l’Inclusion Économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences et l’ANAPEC, et financé par l’État fédéral belge via ENABEL.
Le programme AJI vient soutenir l’effort du royaume du Maroc dans la promotion et l’amélioration de l’employabilité et l’entrepreneuriat chez les jeunes de 18 à 35 ans à travers l’information, la sensibilisation et la communication sur les opportunités d’intégration économique et sociale dans leur territoire, ainsi que la formation et l’accompagnement.
La cible principale est les jeunes âgés entre 18 ans et 35 ans diplômés ou non diplômés, porteurs de projets et résidant dans la région de Fès -Meknès, l’Oriental, Daraâ-Tafilalet et Beni Mellal-Khenifra.