Le géant suédois Alecta avait investi, en 2017, quelque 21,8 milliards de couronnes (2,1 milliards de dollars) dans Signature Bank, First Republic Bank et Silicon Valley Bank (SVB), ce qui en fait l’un de leurs principaux actionnaires. Les pertes estimées s’élèveraient à 1,7 Md de d’euros.
Alecta a annoncé mardi le licenciement de son PDG après des lourdes pertes de 1,7 milliard d’euros provoquées par la chute de la Silicon Valley Bank (SVB) et d’autres banques américaines. Le fonds Alecta avait récemment investi des sommes significatives dans SVB, ainsi que Signature Bank et First Republic, deux autres banques régionales américaines, vues comme de meilleurs placements que les banques suédoises ou d’autres actifs plus classiques.
«Le conseil d’administration a conclu qu’Alecta a besoin d’une nouvelle direction pour mettre en place les changements nécessaires en gestion d’actifs, et restaurer la confiance», a indiqué le fonds de pension dans un communiqué. Le PDG Magnus Billing va quitter ses fonctions «avec effet immédiat», l’intérim étant assuré par sa numéro 2 Katarina Thorslund, précise Alecta.
Le fonds avait annoncé mi-mars avoir perdu 19,6 milliards de couronnes suédoises (1,7 milliard d’euros) du fait des investissements dans les trois banques régionales américaines frappées par des défaillances. Quelques jours avant l’effondrement de SVB, Alecta avait même annoncé au quotidien économique suédois Dagens Industri avoir vendu ses participations dans deux grandes banques suédoises pour muscler ses participations dans des banques spécialisées américaines.
Début avril, après l’effrondrement de SVB, Alecta avait déjà annoncé avoir remplacé son directeur des investissements et entamé une réduction des grandes prises de participations dans des entreprises loin de ses bases. Alecta a été la principale victime en Suède de ces faillites bancaires. Selon les autorités financières suédoises, ni la stabilité du système financier suédois ni le futur des retraites du pays nordique n’ont été affectés de façon perceptible par cette crise.