L’Indonésie a commencé aujourd’hui à suspendre toutes ses exportations d’huile de palme, dont le pays est le premier producteur mondial, au risque de déstabiliser un marché de l’huile végétale déjà au plus haut depuis la guerre en Ukraine.
Ce mercredi soir, les autorités indonésiennes ont précisé que la suspension concernerait l’ensemble des exportations de l’oléagineux, et pas seulement les produits destinés aux huiles alimentaires, comme indiqué un jour plus tôt.
« Tous les produits », y compris l’huile de palme brute « sont couverts par un décret du ministère du Commerce », indiqué le ministre coordonnateur à l’Economie Airlangga Hartarto mercredi soir précisant que l’interdiction entrerai en vigueur à minuit.
L’Indonésie assure quelque 60% de la production mondiale d’huile de palme dont un tiers est consommé sur son marché intérieur.
Mais le pays fait face depuis plusieurs mois à une pénurie et à une flambée des prix de l’huile de cuisson à base d’huile de palme sur son marché intérieur et craint une montée des tensions sociales.
Le pays de 270 millions d’habitants souffre de problèmes de distribution et de rétention de stocks alors que les producteurs préfèrent écouler leurs cargaisons à l’international pour profiter à plein de la hausse des cours.
Jakarta prévoit de reprendre les exportations quand le prix de gros de l’huile de cuisson sera redescendu à 14 000 roupies (97 cents) dans l’archipel, après s’être envolé de 70 % ces dernières semaines.