Cette évolution des réserves en devises est en relation avec l’encaissement en décembre des recettes en devises au titre de l’emprunt obligataire du Trésor sur le marché financier international d’un montant de 3 milliards de dollars.
Dans un contexte marqué par la crise sanitaire, la masse monétaire (M3) a augmenté, en glissement mensuel, de 2,7% pour atteindre 1.486,8 Mds de DH à fin décembre 2020 après une hausse de 0,4% à fin novembre 2020. « Cette évolution a résulté de la hausse des avoirs officiels de réserve (AOR) et des crédits bancaires, alors que les créances nettes sur l’administration centrale ont reculé », apprend-on dans la note de la DEPF du mois de février. On note également un rythme d’accroissement de la masse monétaire qui s’est accéléré en glissement annuel, se situant à +8,5% après +7,7% à fin novembre 2020 et +3,8% à fin décembre 2019. L’accélération enregistrée comparativement à l’année précédente recouvre, particulièrement, l’amélioration du rythme de progression des avoirs officiels de réserve et des créances nettes sur l’administration centrale, alors que celui des crédits bancaires a ralenti.
Après un léger repli de 0,3% à fin novembre 2020, les AOR ont enregistré une appréciation notable en glissement mensuel, de 9,9% pour se situer à 320,8 Mds de DH à fin décembre 2020. Elles ont représenté l’équivalent de 7 mois et 25 jours d’importations de biens et services après 7 mois et 4 jours le mois précédent et 5 mois et 12 jours à fin décembre 2019.
Cette évolution est en relation avec l’encaissement en décembre des recettes en devises au titre de l’emprunt obligataire du Trésor sur le marché financier international d’un montant de 3 milliards de dollars.
S’agissant des créances nettes des institutions de dépôt sur l’administration centrale (AC) , elles ont reculé par rapport au mois précédent de 6,8% pour se situer à 241,1 Mds de DH à fin décembre 2020, après une augmentation de 3,6% à fin novembre 2020.
En glissement annuel, le rythme de progression de ces créances a ralenti comparativement à celui enregistré le mois précédent, se situant à +13,5% après +25,7%. Cependant, il a maintenu son accélération par rapport à celui de l’année précédente (+4,6%), en relation avec l’accélération des recours du Trésor aux Autres Institutions de Dépôts (AID), enregistrant un accroissement de 15,3% après une hausse de 4,8% à fin décembre 2019.
Pour ce qui est des crédits bancaires, ils se sont accrus, en glissement mensuel, de 2,1% pour atteindre 958,1 Mds de DH, recouvrant une hausse des crédits au secteur financier de 12,4% et une légère augmentation de ceux au secteur non financier de 0,5% (dont ménages (+0,4%) et sociétés non financières (+0,5%)). Par objet économique, cette évolution incorpore, particulièrement, la hausse des crédits à caractère financier de 13,5%, des crédits de trésorerie de 1,4% et de ceux à l’immobilier de 0,7% (habitat (+0,8%) et promotion immobilière (+3%)). En revanche, les crédits à l’équipement et ceux à la consommation ont reculé respectivement de 1,1% et 0,7%.
Au niveau des composantes de M3, la hausse de cette dernière, en glissement mensuel, recouvre, notamment, l’augmentation de la monnaie scripturale (+3,7%), des placements à vue (+0,2%), des comptes à terme auprès des banques (+1,7%) et des titres d’OPCVM monétaires (+9,6%).
En revanche, la circulation fiduciaire a reculé de 0,4%. En glissement annuel, l’évolution de M3 recouvre, particulièrement, l’accélération des rythmes d’accroissement de la circulation fiduciaire (+20,1% après +7,1% un an auparavant), de la monnaie scripturale (+8,7% après +5,8% l’année antérieure) et des titres d’OPCVM monétaires (+19,4% après un recul de 3,4% l’année précédente), la décélération de la croissance des placements à vue à +1,7% après +4,6% un an auparavant, et l’accentuation du recul des comptes à terme auprès des banques à -9,6% après -7% l’année dernière.
Concernant les agrégats de placements liquides, leur encours s’est accru, par rapport au mois précédent de 1,9%, compte tenu de la hausse de l’encours des titres d’OPCVM contractuels des titres de créances négociables (PL1) de 0,1%, de celui des titres d’OPCVM obligataires (PL2) de 4,2% et de celui des titres d’OPCVM actions et diversifiés (PL3) de 2,8%. En glissement annuel, cet encours a augmenté de 6,6% après +5,9% à fin décembre 2019. (Avec DEPF)