La question de la gestion de la migration de la main d’œuvre a fait l’objet d’un atelier sur le développement du plan de formation et de renforcement des capacités des institutions du marché du travail, initié par le ministère du Travail et de l’Insertion professionnelle et l’UA.
Durant 3 jours, plusieurs experts internationaux se sont réunis à Casablanca pour débattre sur ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Un phénomène qui ne concerne plus que les pays occidentaux, mais aussi les pays africains qui sont passés de pays de passage à des pays d’accueil.
Le renforcement des capacités des institutions du marché du travail notamment au niveau des pays africains est donc une condition sine qua non pour s’inscrire dans cette optique d’intégration.
Dans ce sillage, le ministre de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle Mohamed Yatim a souligné la nécessité des pays africains à adopter un plan commun en matière de gestion de la migration de la main d’œuvre afin de de répondre aux besoins des différents acteurs concernés. Il a précisé qu’il est temps de changer de paradigme et de considérer la migration comme une opportunité et non pas une menace.
Après avoir rappelé les efforts entrepris par le Maroc dans la régularisation des migrants, mais aussi dans leur intégration dans le marché du travail, Yatim n’a pas manqué de soulever les défis et les obstacles à surmonter.
Parmi les pistes proposées par le ministre : promouvoir la coopération internationale au niveau des politiques migratoires entre les pays d’origine, de transit et de destination ; mobiliser davantage d’expertise et l’appui au niveau des organisations internationales concernées ; l’appui à la création de mécanismes financiers au profit des migrants en situation régulière, afin de financer leurs projets d’investissement dans leurs pays d’origine …
«Il est important de souligner l’envergure de cette rencontre et ce qu’elle représente comme opportunités pour uniformiser les visions, partager les expériences et prospecter l’avenir, en vue de tracer un plan susceptible d’habiliter toutes les institutions et instances des pays concernés et tous les acteurs économiques et sociaux impliqués dans la migration, en matière d’insertion des migrants dans le tissu économique et social de manière à préserver leurs droits et à garantir leur dignité », a conclu Mohamed Yatim.
Même son cloche du côté de la représentante de l’Union africaine (UA), Wahida Ayari, qui a indiqué dans son intervention que la société civile joue un rôle pionnier dans l’élaboration d’un plan commun pour renforcer les capacités des institutions chargées de l’emploi. Quant à la représentante de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), Samia Kazi Adul, elle a estimé nécessaire de changer les approches traditionnelles concernant le dossier de l’immigration en adoptant »des stratégies pragmatiques », qui facilitent l’intégration dans les pays d’accueil.