L’économie mondiale montre des signes d’amélioration mais la reprise reste fragile, sur fond de risques notables de révision à la baisse des projections. La baisse des prix de l’énergie contribue au recul de l’inflation globale et à l’atténuation des tensions pesant sur le budget des ménages, et la réouverture de la Chine, plus précoce que prévu, a stimulé l’activité mondiale.
Toutefois, l’inflation sous-jacente s’avère persistante et l’impact de la hausse des taux d’intérêt se fait de plus en plus sentir dans l’ensemble de l’économie.
La croissance du PIB mondial devrait s’établir à 2.7 % en 2023, soit son taux annuel le plus bas depuis la crise financière mondiale, abstraction faite de la période de pandémie de l’année 2020. Une amélioration modeste de la croissance mondiale, qui devrait atteindre 2.9 %, est prévue pour 2024.
La croissance annuelle du PIB de la zone OCDE devrait être inférieure à son niveau tendanciel en 2023 comme en 2024, même si elle se redressera progressivement tout le long de l’année 2024, à la faveur de la modération de l’inflation et de la progression des revenus réels.
Les tensions inflationnistes sous-jacentes restent fortes
Sous l’effet du recul des prix de l’énergie, l’inflation globale a diminué ces derniers mois dans la plupart des économies, malgré la hausse rapide et continue des prix des produits alimentaires et des services. L’inflation sous-jacente reste obstinément élevée.
La forte inflation, conjuguée à la modestie des hausses salariales, a entraîné un recul des salaires réels en 2022. De nombreux gouvernements ont déployé des mesures d’aide de grande ampleur pour atténuer les effets du renchérissement de l’énergie et des produits alimentaires sur les ménages. Les salaires réels devraient cesser de reculer au cours de 2023 dans la plupart des pays de l’OCDE.