« La modération des contenus exercée par les plateformes numériques des médias sociaux doit être équitable et sensible à la diversité culturelle et linguistique » a déclaré Latifa Akharbach, présidente de la HACA lors de son intervention à la conférence organisée par L’UNESCO, le 22 et 23 février 2023 à Paris sur le thème « Pour un Internet de confiance– vers des principes de régulation des plateformes numériques pour l’information comme bien public ».
Concernant la définition du champ d’action de la régulation, Latifa Akharbach qui préside également le réseau des Instances Africaines de Régulation de la Communication a souligné que « les plateformes numériques agissent sur un marché global ; elles doivent donc être responsabilisées à cette échelle ».
Répondant à une question sur l’évaluation de la modération des contenus par les plateformes numériques, L. Akharbach a déploré que « les mesures de modération prises par certaines plateformes sous la pression des opinions publiques demeurent peu diligentes et inefficientes du fait même que les plateformes n’y consacrent pas les moyens techniques et humains suffisants pour garantir un environnement numérique sûr pour les usagers ».
Pour elle, « il est important de mettre en place des politiques publiques dédiées à l’autonomisation des utilisateurs de l’espace public numérique et à la promotion d’un usage réfléchi et critique des médias »
Ouverte par une allocution de Audrey Azoulay, Directrice Générale de l’UNESCO, cette conférence mondiale a réuni 1500 participants : ministres, régulateurs des médias, représentants des GAFAM, chercheurs académiques, acteurs de la société de civile et représentants de l’industrie des technologies de l’information et de la communication.
Selon les organisateurs l’objectif de l’organisation de cette conférence de grand format est de soutenir un débat multipartite sur la régulation des plateformes l’ère de la désinformation afin d’être en mesure de proposer un cadre de régulation modèle lors du prochain sommet mondial de la société d’information et du sommet mondial sur la gouvernance d’Internet.
Outre Latifa Akharbach, la délégation de la Haute Autorité était composée de Amine Elbouazzaoui, cadre supérieur à la Direction de la Coopération Internationale.