Nul n’est sans savoir que le Maroc fait face à un déficit de plus en plus croissant en ressources hydriques. La politique des barrages adoptée depuis plusieurs années ne peut suffire pour répondre aux besoins en eau qui ne cessent d’augmenter. Et pourtant, la solution est à portée de main.
Avec 3.500 Km de côtes, le dessalement de l’eau de mer est sans doute la solution au stress hydrique qui menace le pays et par conséquent sa croissance et son développement.
Parmi les régions les plus affectées par ce déficit, celle de Casablanca-Settat dont les deux principaux bassins hydrauliques qui l’alimentent à savoir Oum Er Rbia et Bouregreg-Chaouia n’arrivent plus à sécuriser l’approvisionnement en eau potable et en eau d’irrigation.
Le recours au dessalement de l’eau de mer dans la région Casablanca-Settat est donc indispensable en vue d’assurer et de sécuriser, d’une part, l’approvisionnement en eau potable de la zone atlantique entre El Jadida et Casablanca, et d’autre part, de soulager la pression sur les ressources en eau du bassin de l’Oum Er Rbia.
C’est pourquoi le Secrétariat d’Etat chargé de l’Eau avait lancé, en mai dernier, un appel d’offre relatif à la réalisation d’une étude de mise en place d’un projet de dessalement de l’eau de mer dans la région Casablanca-Settat.
L’ouverture des plis relatifs à l’appel d’offres ouvert sur offres de prix pour Etude de mise en place du projet de dessalement de l’eau de mer dans la région Casablanca-Settat est prévue le 29 août 2018 dans les bureaux de la Direction de la Recherche et de la Planification de l’Eau.
Estimée à un coût de 5 MDH, cette étude devrait permettre d’établir des bilans besoins (ressources en eau et besoins en eau potable) capacité des équipements à différents horizons afin de déterminer la capacité de l’usine de dessalement, à déterminer la variante optimale d’implantation du projet de dessalement de l’eau de mer. L’objectif est aussi de définir le mode de gestion et de fonctionnement optimal du projet de dessalement de l’eau de mer pour s’intégrer parfaitement dans le système d’approvisionnement en eau potable existant, y compris les ouvrages en cours de réalisation, de réaliser une étude d’impact environnemental du projet, d’analyser le cadre institutionnel, juridique et organisationnel du projet ainsi que de réaliser l’évaluation préalable du projet comme exigé par la loi 86-12 relative aux contrats de Partenariat Public-Privé.
Les intéressés pourront désormais retirer le dossier d’appel d’offres soit au niveau du bureau de dépôt et de retrait relevant de la Division des Achats et de la Logistique, soit le télécharger à partir du portail des marchés publics : www.marchespublics.gov.ma
A noter que le cautionnement provisoire est fixé 100.000,00 DH. Quant aux pièces justificatives à fournir comme prévu dans l’article 10 du règlement de consultation sont les suivantes :
* Les entreprises non installées au Maroc doivent fournir le dossier technique tel que prévu par le règlement de consultation.
* Les entreprises installées au Maroc doivent fournir en plus, une copie certifiée conforme à l’original du certificat d’agréments dans les domaines : D3, D10, D14, D15, D13, D19, D20 et D18.
L’adjudicataire aura un délai de 24 mois pour exécuter ledit marché dont 16 mois pour la réalisation de la phase n° I, relative aux études préparatoires du projet, et 8 mois pour la phase n° II relative à la mise en place du projet en Partenariat Public-Privé.