- L’objectif de Ritz Instrument Transformers à court terme est de créer une unité de production au Maroc qui desservirait le marché local, le marché africain mais également européen.
- Les détails avec Mohammed Souleimani, le Conseiller Senior de Ritz Instrument Transformers au niveau du Maroc.
EcoActu: Il a fallu trois de travail du GBC (German Business Center) et de l’EMA (Euro-Mediterranean-Arab association) pour voir Ritz Instrument Transformers s’installer enfin au Maroc où elle compte des clients comme Siemens ou encore Alstom. Qu’en est-il de la prochaine étape de d’installation d’une unité de production ?
Mohammed Souleimani : Nous nous félicitons d’avoir intéressé les managers de Ritz à venir s’installer au Maroc. Ils viennent avec l’idée de jauger un peu le marché marocain avec l’objectif d’utiliser le Maroc comme une plateforme à destination du marché africain, et ils viennent de confirmer également que ça sera également à destination du marché européen. Ils ont trouvé que les conditions d’investissement au Maroc sont intéressantes grâce à l’infrastructure dont dispose le pays que ce soient les ports, les aéroports ainsi que la logistique développée. En plus d’une main d’œuvre et des compétences hautement qualifiées grâce à une offre de formation diversifiée, notamment des centres et des universités qui dispensent des formations à même de répondre aux besoins de Ritz en ressources humaines.
En effet, Ritz travaille avec une technologie très pointue en matière de production de transformateurs électriques. Pour vous donner un exemple, c’est Ritz qui réalise les transformateurs sur le TGV, d’ailleurs Alstom compte parmi ses clients.
Nous sommes également en train d’étudier comment assurer une plus large présence des produits de cette qualité sur le marché marocain et africain, ce qui pousserait à une plus rapide installation d’une unité de production sur le Maroc. La production sera destinée au marché marocain, africain mais également européen.
Vous êtes également membre actif du German Business Center. Quelles sont les actions menées pour réduire le gap entre le Maroc et l’Allemagne, dont les échanges restent en deçà de tout le potentiel qu’offrent les deux pays ?
À chaque fois que nous avons l’occasion lors de nos réunions, que ce soit en Allemagne ou au Maroc, d’ailleurs nous avons organisé en Allemagne un forum intitulé « Doing Business with Morocco » pour promouvoir le Maroc comme destination de l’investissement allemand. Ce genre de rencontres nous permet d’expliciter tous les avantages qu’offre le Maroc aux investisseurs. Nous avons également mais dans le sens inverse, organisé une autre manifestation « Doing business with Germany », cette fois-ci à Casablanca à laquelle nous avons convié les entreprises marocaines pour leur monter toutes les opportunités qu’offre le marché allemand, d’autant que l’Allemagne est la première puissance économique européenne. D’ailleurs, nous travaillons à explorer tout le potentiel, sous exploité, de travail avec ce pays. En effet, le Maroc est tourné vers la France et l’Espagne avec des volumes d’échange important, ce volume n’excède pas les 4% avec l’Allemagne.
Pour revenir à Ritz, que constitue cette installation en termes de valeur ajoutée pour le Maroc ?
D’abord, Ritz c’est un chiffre d’affaires de 135 millions d’euros, ce sont dix sites dont 7 de production, ce sont 1100 personnes qualifiées… Le fait que les managers de cette multinationale viennent au Maroc installer leur présence et prennent pour acquis que le Maroc peut être une plateforme régionale est déjà un gain en soit. Nous nous en félicitons. En plus, bien évidemment du transfert technologique et la formation de la matière grise marocaine, mais également en matière de renommée du Maroc en tant que pays d’accueil des investissements.
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