La situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) a dégagé un besoin de financement de 38,3 Mds de DH à fin juin dernier, selon le ministère de l’Economie et des Finances.
Ce besoin, augmenté des amortissements au titre de la dette pour 152,7 Mds de DH, dont 147,3 Mds de DH au titre de la dette intérieure, s’est traduit par un besoin de financement brut de 191 Mds de DH, précise le ministère.
Le niveau des amortissements au titre de la dette intérieure résulte de la concentration des émissions intervenue, depuis la fin de 2022, sur les maturités à court terme, en raison de la préférence des investisseurs pour ces maturités dans un contexte d’anticipations haussières des taux d’intérêt, fait savoir la même source.
Les financements mobilisés se sont élevés à 220,2 Mds de DH, dont près de 187,1 Mds de DH sur le marché intérieur et 33,4 Mds de DH au titre des tirages extérieurs y compris 25,8 Mds de DH mobilisés sur le marché financier international.
L’excédent des ressources mobilisées a permis de constituer un matelas pour préparer la couverture des tombées importantes de la dette du Trésor issues des émissions à court terme susvisées.
La constitution de ce matelas s’inscrit dans le cadre de la gestion proactive de la dette, dans l’objectif de réduire le risque de refinancement. L’excédent de trésorerie fait l’objet d’opérations de placement dans le cadre de la gestion active de la trésorerie afin d’optimiser le coût de financement des besoins du Trésor.
La SCRT est le document statistique qui présente les résultats de l’exécution des prévisions de la LF avec une comparaison par rapport aux réalisations de la même période de l’année précédente.
Alors que la situation produite par la Trésorerie Générale du Royaume a un caractère fondamentalement comptable, la SCRT appréhende, comme le préconisent les normes internationales en matière de statistiques des finances publiques, les transactions économiques réalisées au cours d’une période budgétaire en décrivant, en termes de flux, les recettes ordinaires, les dépenses ordinaires, les dépenses d’investissement, le déficit budgétaire, le besoin de financement et les financements mobilisés pour la couverture de ce besoin.