La teneur du discours royal met l’accent sur le soutien indéfectible que l’Etat doit apporter au secteur sanitaire. La solidarité devrait s’ériger en trait de citoyenneté de même que l’engagement résolu de tous pour le bien commun.
Le discours de SM le Roi Mohammed VI à l’occasion de l’ouverture vendredi de la 1-ère session de la 5-ème année législative de la 10-ème législature met en évidence le devoir de toutes les composantes du pays de se hisser au niveau des défis présents et futurs découlant de la pandémie de Covid-19, a souligné l’économiste Abdelghani Youmni.
“L’action du gouvernement devra jouer un rôle déterminant pour soutenir l’entreprenariat, relancer les projets économiques par le biais des partenariats public-privé afin de capter des capitaux marocains et étrangers mais aussi pour attirer des technologies et des industries d’avenir et créer de nouveaux emplois tout en limitant la casse sociale”, a expliqué à la MAP le spécialiste des politiques publiques.
La teneur du discours royal met l’accent sur le soutien indéfectible que l’Etat doit apporter au secteur sanitaire, a-t-il indiqué, notant que la solidarité devrait s’ériger en trait de citoyenneté de même que l’engagement résolu de tous pour le bien commun.
Le Souverain a également évoqué le plan ambitieux de relance économique et le grand projet de couverture sociale universelle, rappelle l’économiste, notant que cela confirme l’approche marocaine d’une politique économique qui essaye de marcher non sans difficultés sur ces deux jambes à savoir la jambe monétaire et la jambe budgétaire.
En matière de couverture sociale, Youmni a souligné que le financement d’un projet de telle envergure nécessitera une nouvelle ingénierie pour rendre efficiente la collecte des recettes fiscales et en finir avec les niches et avec l’économie de rente, jugeant aussi indispensable une vraie gouvernance des administrations publiques pour optimiser les dépenses publiques et un rajeunissement dans les élites.
Et d’ajouter que la reddition des comptes impliquerait une démocratisation des recrutements tout en priorisant la compétence et l’intégrité pour l’accès aux hautes fonctions, estimant qu’il est question aussi de révolutionner la pyramide de partage de responsabilités et de repenser la productivité du travail dans le public comme dans le privé.
La création de l’emploi par le biais de l’investissement privé dans les industries de transformation comme piste majeure de sortie de crise sera facilitée davantage par les instruments de financement conçus durant cette crise avec des conditions avantageuses à l’exemple des taux historiquement faibles, proche de 0% en termes réels, a-t-il conclu.
Voir également : LE DISCOURS ROYAL À L’OUVERTURE DE LA PREMIÈRE SESSION AU TITRE DE LA CINQUIÈME ANNÉE LÉGISLATIVE DE LA DIXIÈME LÉGISLATURE