La galerie d’art Tangéroise Dar D’art accueille pour sa nouvelle exposition l’artiste Abderrahmane Ouardane du 19 mai au 30 juin 2023.
Lauréat des Ateliers Beaux-Arts Thur Paris, d’Influence moderniste « École de Casablanca », Abderrahmane Ouardane est un artiste plasticien résolument Contemporain. Chercheur et travailleur infatigable, l’artiste est un créatif engagé pour la promotion de l’art et de la culture en Afrique.
Il vit et travaille à Casablanca, mais sillonne le monde pour exposer ses œuvres et pour participer à des résidences artistiques concernées par la cause africaine.
S’exprimant sur sa future exposition, Abderrahmane Ouardane explique : » Lorsque je raconte une histoire à travers ma toile, je la tisse de non-dits. Je propose des choses qui sont cachées, implicites et qui n’ont pas besoin d’être exprimées pour être perçues. J’utilise les formes et les couleurs, pour proposer des émotions à partager. Et pour exprimer des émotions nul besoin de recourir à un langage explicite. Le contenu prend souvent une forme dissimulée. Et certaines émotions sont si intimes que je préfère les taire, les garder pour moi. Cela en toute évidence m’appartient, et je peux en toute liberté garder mon jardin secret. Il s’agit d’un choix délibéré ».
« Cela pourrait expliquer peut-être cette manie technique que je commence à pratiquer et qui consiste à minimiser, à effacer, à voiler et à occulter moult détails plastiques pour ne privilégier que ce qui me semble essentiel. J’ouvre une place béante et léonine au “non dit”. Le bavardage cède la place au « silence parlant », aux notions d’implicite, de représentation, de présupposition et de sous – entendu. Le non dessiné, ou le peu coloré joue alors un rôle essentiel dans la construction de mon œuvre », poursuit-il.
Abderrahmane Ouardane a mis des années de pratiques plasticiennes pour comprendre enfin aujourd’hui que les bruits stridents et les bavardages constituent l’un des plus grands poisons de la communication. C’est pourquoi, dans ma nouvelle approche créative, il opte plutôt pour le «non dit » ou tout au moins le « peu dit » sinon « le silence intelligent ». Le recours à ces détours de langage lui semblent mieux donner à entendre les paroles, à sentir les émotions et à pénétrer le sens de ce qu’il veut exprimer, explique-t-il.