Nouveau drame. Nouvelles victimes. Le bilan de la tragédie de l’autocar porté par les crues à Errachidia s’alourdit avec 17 morts et des dizaines de blessés selon les dernières déclarations des responsables du ministère de la Santé. Et ce n’est pas fini. La recherche d’autres corps est toujours en cours à cette heure-ci. Les témoignages des victimes sont choquants. Plusieurs personnes ont vu leurs enfants arrachés de leurs bras. La cause, une fois de plus la crue d’un Oued.
Et la question habituelle qui se pose : A qui la faute ? A personne apparement. Les autorités se sont déplacées sur place sous Hautes instructions royales pour s’enquérir de la situation sur le terrain suite à la crue de l’Oued Damchan (commune d’El Khank) qui a été à l’origine du renversement d’un autocar au niveau d’un pont de cet oued faisant plusieurs morts et blessés.
Mais comme dit l’adage marocain » il ne sert à rien de pleurer après la mort d’une personne ». Cela veut tout dire. Les risques de crues ont été très importants. Durant les derniers jours, plusieurs alertes météo ont été émises pour mettre en garde la population. En attendant les résultats de l’enquête, on se demande quand même : Qu’en est-il de la responsabilité des autorités publiques ? Quelles sont les mesures prises pour éviter la reproduction du drame de Tizirt ? Qu’a fait le ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau pour prévenir de telles catastrophes notamment en matière de recensement des Oueds à risque ? Pourquoi nos responsables n’ont-ils pas le courage politique pour assumer la responsabilité?
Dans une déclaration à la presse à cette occasion, Abdelkader Amara a précisé que la coopération entre les autorités et les administrations compétentes est le seul moyen de limiter les conséquences de tels phénomènes naturels.
Si c’est le cas, alors pourquoi continuons-nous à nous réveiller sur des tragédies avec des bilans humains aussi lourds ?
On ne cesse de dire que tant que la réédition des comptes n’est pas appliquée dans notre pays, nos responsables continueront de fuir leur responsabilité laissant le pauvre citoyen à son triste sort.