L’Algérie a lancé samedi 25 décembre, un appel d’offres pour la construction de centrales solaires photovoltaïques d’une capacité totale de 1000 MW, selon TSA.
Dans le cadre du projet « Solar 1000 MW », les centrales photovoltaïques devront jusqu’à 1000 MW par an. En terme de capacité, « ce n’est pas beaucoup mais ce n’est pas négligeable » , explique Boukhalfa Yaici, directeur général du groupement d’entreprises Cluster Energie Solaire. Et pour cause, cela correspond, selon lui, au double de ce qui a été installé en Algérie en matière d’énergies renouvelables sur les dix dernières années.
Boukhalfa Yaici rappelle que « la capacité installée de production d’énergie classique en Algérie est d’environ 20.000 à 24 000 MW ». » Il y a là un changement d’échelle, a-t-il dit. Nous allons passer de 500 MW en dix ans à 1000 MW en une année ».
Au sujet de cette capacité de production, Boukhalfa Yaici, estime que « les 1000 MW devraient être regardés sur un plan de déploiement jusqu’en 2035″.
Sur les échecs des plans précédents, « Il y a eu depuis 2011 différentes tentatives pour mettre en place des programmes d’énergies renouvelables en Algérie. Mais en général, les résultats n’ont pas été à la hauteur des espoirs et des objectifs affichés », explique Boukhalfa Yaici.
Selon lui, trois facteurs justifient ces échecs successifs. « Tout d’abord, une volonté politique affichée mais non concrétisée sur le terrain. À cela s’ajoute le jeu des acteurs du secteur conventionnel et du fossile qui ont tout fait pour freiner l’émergence des énergies renouvelables en Algérie. Et enfin, l’absence d’un écosystème qui permet l’émergence de ces énergies dans le pays », a-t-il énuméré.