Ecrit par la Rédaction |
Les travaux de la 35e Assemblée générale du Groupe d’Action Financière du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (GAFIMOAN) se sont ouverts ce 24 novembre à Rabat. L’occasion pour le Maroc, qui préside le groupement en 2022, de rappeler son engagement sans faille comme membre actif.
Le Royaume du Maroc qui préside en 2022 le Groupe d’Action Financière du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (GAFIMOAN), accueille la 35e Assemblée générale du Groupement à un moment spécial, celui de son imminente sortie de la liste grise du Gafi.
L’occasion pour la ministre de l’Economie et des Finances de rappeler qu’en tant que membre actif, le Maroc est impliqué efficacement dans diverses activités du GAFI dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, y compris les projets et les réunions de groupes de travail.
Ainsi la tenue de cet événement sur le sol marocain témoigne de l’engagement du Royaume du Maroc à la mise en œuvre des traités et accords internationaux, en application de ce qui est stipulé dans la constitution du Royaume Marocain.
Nadia Fettah a souligné à l’ouverture de cet événement qu’ « En application des directives royales de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et fidèlement au choix démocratique adopté par le pays et représenté dans la construction d’un État de droit et de droit, le Maroc affirme dans le préambule de sa constitution, sa volonté de renforcer son rôle sur la scène internationale en tant que membre actif dans les organisations internationales et adhésion aux principes et droits stipulés dans les traités et leurs accords respectifs. La constitution du Royaume a également entériné le principe d’interdiction de lutter contre diverses formes de criminalité, y compris les crimes financiers, avec l’établissement de règles de bonne gouvernance, la transparence, la moralisation de la vie publique, et la lutte contre les différentes formes de corruption…. de nombreuses institutions constitutionnelles ont été mises en place (Consultatives, administratives et judiciaires), jouissant de l’indépendance et des pleins pouvoirs pour l’exercice de leurs fonctions ».
Ce rappel général fait, la ministre a fait un focus justement dans le domaine qui concerne spécifiquement le travail du GAFIMOAN, à savoir la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment de capitaux. Dans ce sens, elle a rappelé que le Maroc dispose d’un arsenal légal et réglementaire complet dans le domaine de la lutte contre le blanchiment l’argent et le financement du terrorisme, depuis plus de 20 ans, et dotant les pouvoirs publics des mécanismes d’action approprié pour le faire efficacement.
D’autre part, le dispositif international de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme se développe et pour accompagner cette évolution, le Royaume du Maroc œuvre, sous la Haute Direction de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour aligner son cadre réglementaire relatif à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, avec les normes internationales, particulièrement les recommandations du Groupe d’action financière.
« En réponse à ces évolutions, le dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme a été renforcé de manière continue et progressive ces dernières années à travers des modifications successives depuis 2007, afin de se conformer aux exigences des normes internationales en matière de lutte contre la criminalité financière. En juin 2021, une réforme majeure a été menée, matérialisée par l’adoption de la loi n°12-18 modifiant la loi 43-05 relative à la lutte contre le blanchiment d’argent », soutient N. Fettah.
Ce nouveau cadre a permis de renforcer la transparence et l’intégrité du système financier en mettant en place tout un écosystème et la désignation des autorités de la surveillance et le contrôle des entreprises et professions non financières désignées, ainsi que l’établissement du Registre public des bénéficiaires effectifs des entreprises et des constructions juridiques ainsi que de la promotion du cadre de surveillance et de contrôle pour les organismes sans but lucratif.
Mais au-delà des frontières, la ministre a insisté sur l’importance de la coopération bilatérale et multilatérale entre les États et les organisations internationales spécialisées.
« Cette assemblée générale coïncide avec les préparatifs du Royaume du Maroc pour sortir du processus du suivi renforcé dont notre pays fait l’objet depuis février 2021 par le Groupe d’action financière. Elle constitue une occasion de renouveler l’engagement politique du Royaume du Maroc à mettre en œuvre les recommandations du groupe de travail financier, ainsi que son souci constant de contribuer à la protection du système financier et économique, qu’il soit mondial, régional ou national, contre la criminalité financière organisée. A noter ici que le Royaume du Maroc s’est efforcé de mettre en œuvre tous les axes du plan d’action collective tel qu’approuvé en février 2021 et il est prêt à recevoir les experts du Groupe d’action financière qui effectuera une visite de terrain au Royaume du Maroc début 2023 », poursuit la ministre.
Elle conclut par ailleurs en insistant que les défis actuels nécessitent sans doute plus de mobilisation de la part de tous les pays membres du GAFIMOAN pour suivre le rythme des évolutions et livrer une réponse rapide à la criminalité organisée et avoir une approche politique proactive de la lutte contre divers types de criminalité financière. Ce qui somme toute, fournirait la protection et la résilience nécessaires aux économies nationales et renforcerait la confiance dans les systèmes financiers contribuent ainsi à l’amélioration du climat financier et des affaires, des pays membres.