La fête de Aïd Al Adha coïncide avec les vacances et elle est à quelques encablures de la rentrée scolaire. Cette succession de dépenses n’empêche pas pour autant les Marocains de la célébrer.
Le bal a été ouvert par le ministre de l’Economie et des Finances par interim, Abdelkader Amara qui avait annoncé depuis samedi dernier que les fonctionnaires seraient payés par anticipation pour ce mois d’août pour célébrer dignement la fête de Aid Al Adha. Après, c’était au tour des organismes sociaux d’informer leurs affiliés de la bonne nouvelle aussi : ils percevront leurs pensions à partir du 17 août. Ces dispositions vont permettre aux bénéficiaires de passer la fête sans avoir à s’endetter auprès de la famille, des amis… et encore moins auprès des organismes de crédit moyennant des intérêts. Parce qu’il ne faut pas oublier que la fête de sacrifice est une occasion pour les différentes sociétés de financement de proposer des offres « alléchantes » et surtout booster leurs encours.
Bien qu’elles soient en compétition, les sociétés de financement mettent à la disposition des citoyens des offres quasiment identiques. La plupart d’entre elles vante une offre « gratuite ». Que nenni ! Les sociétés de financement ne sont pas des associations caritatives. Le crédit gratuit est juste un argument marketing pour séduire une clientèle désemparée.
Et le privé dans tout cela ? En effet, dans le secteur privé, nous pouvons distinguer les moins chanceux dont le patron ne se soucie guère de leur situation économique. Ceux-ci, ne percevront leurs salaires qu’à la fin du mois ou du moins à la date habituelle. Les autres, les plus chanceux, se verront octroyer des primes dédiées à la fête du Sacrifice.
Primes ou sans primes, avances sur salaires ou pas, beaucoup de Marocains ne lâchent pas du lest et ne passeront pas outre ce rituel religieux.