Bientôt 20 ans depuis le discours royal de SM le Roi Mohammed VI, le 20 août 1999, à l’occasion de la Révolution du Roi et du Peuple.
Ce discours qui marque l’avènement du nouveau règne, contient les prémices d’une nouvelle ère pour la femme marocaine.
Le souverain s’y interroge « comment espérer assurer progrès et prospérité à une société alors que ses femmes, qui en constituent la moitié, voient leurs droits bafoués et pâtissent d’injustice, de violence et de marginalisation, au mépris du droit à la dignité et à l’équité que leur confère notre sainte religion ? ».
Il faut dire que depuis, multiples décisions et initiatives ont été prises par le Roi qui sont autant de signaux forts en faveur de la promotion, dans l’équité, de la condition de la femme marocaine, du droit à la scolarité de la jeune fille… jusqu’à l’accès aux hauts postes de décisions.
A commencer par le Code de la famille qui a joui de toute la sollicitude royale pour aboutir sans pour autant diviser la société marocaine… D’ailleurs depuis 2003 et le mémorable Discours royal lors de l’ouverture de la 2ème année législative de la 7ème législature, le 10 octobre de chaque année marque la journée de la Femme marocaine. Ou encore l’inscription de la parité entre homme et femme dans la Constitution de 2011.
Sans oublier d’autres décisions comme le droit de transmission de la nationalité marocaine de la mère à son enfant issu de mariage mixte ou encore l’accès des femmes au métier d’adoul… Ou encore la levée en 2008 des réserves enregistrées au sujet de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme, réserves devenues caduques du fait des législations avancées qui ont été adoptées par notre pays…
Le cadre réglementaire a évolué en vingt ans de manière considérable, pour permettre à la femme d’accéder à ses droits civils, économiques et politiques jusqu’à protéger la femme du harcèlement dans la rue !
Mais si la révolution basée sur le genre est arrivée du sommet de l’Etat en passant par le cadre réglementaire et les lois qu’en est-il de la masse ? Dans la société civile ou dans le milieu professionnel, chaque jour est une bataille pour la femme marocaine puisqu’elle doit être sujet et acteur du changement.
Le terrain est balisé si et seulement si la femme marocaine n’hésite pas à emprunter cette voie et se battre, pas uniquement pour ses droits mais ceux des siens. Surtout lorsqu’elle accède à l’autonomie financière, cela a des effets inéluctablement positifs sur sa famille.
Cela émane du caractère généreux et l’empathie qu’éprouve la femme pour son entourage. On ne le lui rend pas forcément dans certains milieux hostiles, mais il est fort heureux de voir toutes ces Marocaines qui arrivent à percer malgré le poids de la tradition, de la coutume et de la religion.
Une religion qui honore la femme mais qu’on instrumentalise souvent à mauvais escient et avec préméditation pour ralentir l’élan de la gente féminine.
C’est dire qu’aujourd’hui, le gros du travail est à faire au niveau des mentalités qui doivent évoluer : cela passe inéluctablement par l’éducation aussi bien au sein de la famille qu’au sein des établissements scolaires à la parité et l’égalité pour que cela se répercute sur notre société… une société égalitaire où chacun jouit de ses droits et remplit ses obligations envers la communauté. C’est donc un gage de prospérité pour tous.
Pour conclure, célébrer la femme en cette journée du 8 mars dédiée aux droits des femmes, c’est bien mais défendre ses droits tout au long de l’année, c’est encore mieux !
EcoActu.ma ne rate donc pas cette belle occasion de mettre la lumière sur des parcours qui honorent la femme marocaine et donnent espoir en l’avenir et la prospérité de ce pays, de ses hommes et de ses femmes…