Rien ne semble plus arrêter le président Donald Trump déterminé à jouer le tout pour le tout pour protéger l’industrie américaine. Malgré ses prises de décisions imprudentes, il faut au moins reconnaître à ce magnat de l’immobilier qualifié de raciste, de misogyne, de complotiste… une qualité très rare chez les politiques, en l’occurrence les nôtres, à savoir l’application du programme électoral.
Depuis sa nomination en tant que 45ème président de l’Amérique, Donald Trump fait la pluie et le beau temps dans le monde entier. Chaque prise de décision américaine aussi simple soit-elle, affecte des pans entiers d’autres contrées même les plus lointaines. C’est ça l’effet papillon, cette métaphore qui résume la théorie du chaos. Et telle que décrite par Edward Lorenz lors d’une conférence scientifique en 1972 : « Le battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? ».
A juste titre d’ailleurs, le Maroc à l’instar d’autres pays s’interroge sur l’impact de la dernière mesure prise par les Etats-Unis à l’encontre de la Turquie. C’est un peu la cerise sur le gâteau dans un environnement international déjà instable.
Les tensions commerciales entre Ankara et Washington et les nouvelles taxes douanières ont enfoncé le pays de Tayyip Erdogan dans une crise monétaire. Ce signe d’instabilité risque de provoquer une onde de choc dans le monde entier. En investissant dans les routes, les aéroports, les universités…, la Turquie a emprunté auprès des banques étrangères y compris européennes. Ce qui fait craindre que la crise contamine l’Europe. Le Maroc, vu ses relations avec ce continent, doit-il redouter la crise turque ? Un impact serait envisageable si la santé des banques européennes est affectée. L’effet pourrait même être direct au cas où les entreprises turques implantées au Maroc et présentes dans plusieurs secteurs d’activité subissent une raréfaction des ressources financières.
La situation pourrait empirer au cas où les entreprises européennes et américaines détenant des actifs turcs anticipent la crise financière. Au moment où nous mettions en ligne, la livre turque s’est stabilisée.
En tout cas, le scénario d’évolution reste imprécis pour l’instant.
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