La mise en oeuvre du contrat-programme du BTP est conditionnée par l’implication de tous les départements ministériels signataires le 24 septembre 2018. Amara appelle les professionnels à approcher les autres ministères concernés.
La Journée d’information sur les programmes prévisionnels des marchés publics du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) organisée par le ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau a été l’occasion pour revenir sur l’état d’avancement du Contrat-programme.
Rappelons qu’après plusieurs années d’attente, de va-et-vient, de rounds chauds entre les professionnels et le gouvernement, le secteur du BTP avait fini en date du 24 septembre 2018 par avoir gain de cause avec la signature dudit contrat-programme sous la présidence du Chef du gouvernement.
5 mois après sa signature, la question de sa mise en œuvre pose encore problème. Abdelkader Amara a d’ailleurs été interpellé, lors de cette journée par les différentes associations professionnelles sur le retard qu’accuse cette mise en œuvre.
La réponse du ministre était claire. Certes la signature du contrat a été un pas important pour le secteur, toutefois ce n’est qu’une partie de ce chantier d’envergure.
Le plus gros reste à faire. Il s’agit précisément de la phase de mise en œuvre. Le ministre a rappelé aux professionnels du secteur que la responsabilité n’incombe pas uniquement à son département mais à tous les départements ministériels signataires.
« Je tiens à réitérer que la réussite de ce projet est une affaire de tous les départements concernés. Je rappelle que ce contrat-programme a pour finalité d’amener les différents partenaires à se mettre d’accord sur un soubassement conventionnel et par conséquent sur des engagements sur les plans règlementaire et le moral », a souligné le ministre.
Nonobstant, Amara a rappelé que la mise en œuvre ne dépendait pas uniquement de son département mais également des autres notamment celui des Finances, de l’Intérieur, de l’Habitat…
Il a donc appelé les différentes Fédérations à aller faire le tour de tous les départements ministériels concernés ne serait-ce que pour les sensibiliser sur les difficultés pratiques.
Il va falloir activer les choses pour permettre au secteur de jouer pleinement son rôle de moteur de croissance. Rappelons que ledit programme a pour objectif de permettre au secteur de contribuer au PIB national à hauteur de 81 Mds de DH et de créer près de 1,2 million d’emplois à l’horizon 2022. Il permettra aussi de relancer le secteur du BTP qui passe par une conjoncture morose.
Lors de cette rencontre, les Fédérations n’ont pas manqué de rappeler le contexte difficile dans lequel ils évoluent notamment les contraintes liées au manque de visibilité de la commande publique, le manque de transparence, le problème des prix…