La CGEM a tenu récemment une conférence de presse pour présenter un bilan du 1er mandat à la présidence de la CGEM mené par Chakib Alj et Mehdi Tazi. L’occasion également pour exposer les priorités pour le second mandat qui démarrera après l’AGOE du 16 mai 2023.
« Au moment où nous démarrions notre mandat, le monde a été frappé par la pandémie du Covid-19 qui a généré une crise sanitaire et économique inédite » tient à rappeler C. Alj.
La conjoncture s’est davantage aggravée avec la guerre entre la Russie et l’Ukraine ayant généré une hausse faramineuse des prix des matières premières et des effets inflationnistes sans précédent, ce qui a freiné la relance économique tant attendue dans plusieurs pays, et le Maroc n’a pas fait l’exception. C’est pour dire que dans de pareilles circonstances, le secteur privé est tenu à jouer un rôle des plus stratégiques.
« Ce n’est pas pour autant qu’on a baissé les bras, la CGEM a réuni ses forces vives pour réfléchir sur les moyens d’amorcer un redémarrage économique en phase avec les orientations du rapport sur le nouveau modèle de développement », annonce le président de la CGEM.
Le livre blanc de la Confédération présente ainsi les recommandations pour libérer les énergies et accélérer l’investissement créateur de valeur et d’emplois. Cela n’est possible qu’à travers l’opérationnalisation de certains chantiers que cite C. Alj.
La refonte de la législation du travail : La conclusion, en avril 2022, de l’accord social tripartite formant un tout indivisible, est une véritable avancée.
« Nous avons tenu, en avril, une réunion avec M. le Chef du Gouvernement, lors de laquelle nous avons insisté sur la révision du code du travail et sur la promulgation de la loi sur la grève pour accompagner la mise en œuvre de la nouvelle Charte d’Investissement et améliorer le climat des affaires », tient-il à rappeler.
Et d’enchaîner : « Nous souhaitons que le retard accusé dans le respect de ces engagements pris par l’Etat et les syndicats, puisse être rattrapé avant septembre 2023. Il y va du développement de l’ensemble du tissu entrepreneurial marocain et surtout des TPME, composante principale de nos membres, et qui sont au cœur de nos priorités et que nous défendons de toutes nos forces, car elles constituent le noyau dur de notre organisation et de l’économie marocaine, de manière générale ».
Un autre sujet tout au aussi important est celui de la fiscalité. Le Patronat se dit satisfait du remboursement des 13 Mds de DH des arriérés de la TVA et des dispositions prises dans le cadre des trois dernières lois de finances vers une équité fiscale, en alignement avec les recommandations des assises de la fiscalité.
Autre sujet évoqué est les avancées liées à la Loi sur les délais de paiement et au nouveau décret relatif aux marchés publics qui contribuera à favoriser la préférence nationale et l’intégration locale et à faciliter l’accès aux TPME à la commande de l’Etat.
En matière de formation professionnelle où le grand enjeu est que l’offre soit en adéquation avec la demande, plusieurs Instituts à gestion déléguée (IGD) ont vu le jour et sont gérés directement par les fédérations sectorielles. « Toutefois, du travail reste à faire pour opérer une réforme profonde du système de formation professionnelle afin que les entreprises, notamment les TPME, puissent en profiter », explique le patron des patrons.
Pour ce qui est de la promotion de la R&D et de l’innovation, la mise en place du programme Tatwir R&D doté d’une enveloppe annuelle de 300 millions de dirhams pour appuyer les entreprises dans leurs projets d’innovation est une avancée en la matière.
A cet effet, d’autres leviers restent à opérationnaliser pour développer notre industrie nationale. D’ailleurs, la CGEM vient de publier un Whitepaper dans ce sens.
Aussi, la nouvelle Charte d’Investissement couplée au Fonds Mohammed VI pour l’investissement constitue une occasion exceptionnelle pour les porteurs de projets et les entreprises souhaitant se développer dans toutes les régions.
Cette rencontre était également l’occasion pour Chakib Alj et son colistier de dévoiler les grandes lignes du prochain mandat 2023-2026.
A consulter Programme 2023-2026