Le taux de réserve obligatoire (RRR) est la part des dépôts que les banques sont tenues de garder dans leurs coffres. Ce ratio sera abaissé de 0,5 point, a précisé le gouverneur de la Banque centrale, Pan Gongsheng, cité par les médias d’Etat.

La mesure doit permettre aux banques commerciales de prêter davantage aux entreprises pour soutenir l’économie réelle. Elle sera effective à compter du 5 février et doit permettre d’injecter quelque 1.000 milliards de yuans (128,7 milliards d’euros) dans l’économie, selon la banque centrale.

La dernière baisse du RRR, jusque-là fixé à environ 7,4%, remontait à septembre 2023.

Cette annonce mercredi intervient après une succession d’indicateurs en demi-teinte pour la deuxième économie mondiale.

La Chine a signé l’an dernier l’une des croissances les plus faibles en trois décennies, selon des chiffres officiels.

Le pays a malgré tout vu en 2023 son produit intérieur brut (PIB) croître de 5,2% sur un an, mais la comparaison se fait avec 2022 lorsque les restrictions contre le Covid-19 avaient lourdement pénalisé l’activité.

Entre le troisième et quatrième trimestres, comparaison plus fidèle de la conjoncture, le rythme est bien plus modeste (+1%) pour le géant asiatique.

La déflation s’est par ailleurs poursuivie en décembre pour le troisième mois consécutif en Chine, signe de consommation atone et à rebours des principales économies, en proie elles à l’inflation.

L’activité est notamment pénalisée par les incertitudes sur le marché du travail et le ralentissement économique mondial qui pèse sur la demande en biens chinois et donc sur l’activité de milliers d’usines.

La situation du secteur immobilier, avec son lot de promoteurs au bord de la faillite et de logements inachevés, est également un important obstacle à la croissance.

Ce secteur, avec celui de la construction, a longtemps contribué au quart du PIB de la Chine et constituait un important vivier d’emplois.

En décembre, les principales villes de Chine ont de nouveau enregistré une baisse des prix de l’immobilier sur un mois, selon les chiffres officiels.

La baisse du prix de la pierre est un coup dur pour le portefeuille des ménages chinois, pour qui l’achat d’un bien immobilier a longtemps été perçu comme un investissement sûr pour l’épargne.