Lors du 20ème Conseil d’administration de la Caisse Nationale des Organismes de Prévoyance Sociale (CNOPS) au titre de l’AMO-secteur public et la 6ème session au titre de l’AMO-étudiants, tenus respectivement les 25 et 26 juillet 2019, la Caisse a annoncé les indicateurs de l’exercice 2018.
Ainsi, concernant les indicateurs de l’AMO-Secteur public, le nombre de bénéficiaires a atteint 3.039.421 personnes. Quant aux cotisations, elles ont totalisé 5.1 Mds de DH et les paiements ont atteint 4.9 Mds de DH, dont 2.8 Mds de DH sous formes de remboursements directs aux assurés et 2.1 Mds de DH, de prises en charge dans le cadre du tiers payant avec les différents producteurs de soins.
Les médicaments ont atteint 33% des paiements de la CNOPS (1.6 Mds de DH) suivis des hospitalisations (766 MDH, soit 15%) et des analyses biologiques (463 MDH, soit 9%).
Quant aux personnes porteuses d’affection de longue durée, leur nombre a atteint 182.375 personnes, soit 5.9% des bénéficiaires, et ont consommé 2.4 Mds de DH de prestations (50% des dépenses de soins de santé).
L’AMO-secteur public a été marquée en 2018 par la compression du déficit de 22.5 MDH à 2.8 MDH entre 2017 à 2018 grâce aux mesures de maîtrise médicalisée des dépenses, notamment celles ayant ciblé les soins dentaires.
Malgré ce déficit, la CNOPS, précise dans un communiqué, qu’elle est en situation financière saine et en mesure d’honorer ses engagements à l’égard des assurés et des producteurs de soins durant plusieurs années, pourvu que des réformes soient opérées aux niveau de ses ressources financières, que des mesures de maîtrise médicalisées des dépenses soient prises au niveau des prix des médicaments, des analyses biologiques et des dispositifs médicaux et que le recours aux hôpitaux publics soit encouragés car ceux-ci ne captent que 11% des paiements en tiers payant.
Le Conseil d’administration a approuvé les états de synthèse et les comptes de la CNOPS au titre de l’année 2018 suite à leur certification par l’auditeur externe sans aucune réserve.
« Cette certification sans réserve est la cinquième d’affilée depuis 2014, préparant ainsi un passage sain de la situation financière entre la CNOPS et la CMAM, spécialement après la finalisation des opérations de recensement des biens meubles et immeubles devant être transférés de la CNOPS à la CMAM en vertu du décret-loi 2-18-781 tel qu’approuvé par la loi 94-18 », précise-t-on auprès de la CNOPS.
Quid de l’AMO étudiants ?
Concernant l’AMO-étudiants, les indicateurs de l’année universitaire 2018-2019 ont connu une amélioration d’après la CNOPS. Rappelons que pour rendre le régime plus attractif et intéresser les étudiants, le gouvernement avait amendé, en août 2018, la loi n°116-12 relative au régime de l’Assurance maladie obligatoire de base des étudiants. L’entrée en vigueur du décret n°2.18.513 portant sur la modification du décret n°2-15-657 du 3 septembre 2015 pris pour l’application de ladite loi a commencé à donner ses fruits.
Rappelons qu’en 2018, le régime était très loin des objectifs fixés avec seulement 10% des 288.000 étudiants visés durant l’année universitaire 2015-2016.
Aujourd’hui, tous les établissements de formation professionnelle et d’enseignement universitaire publics, qui accueillent 90% des étudiants, ont adhéré à ce régime. Quant aux demandes d’immatriculation, leur nombre a bondi de 70.361 lors de l’année universitaire 2017-2018 à 272.517 demandes lors de l’actuelle année universitaire.
Consécutivement, 114.866 étudiants ont été immatriculés après vérification de leur éligibilité par l’ANAM, tandis que 52.352 étudiants bénéficient déjà de l’AMO-secteur privé, 26.124 étudiants de l’AMO-secteur public et 57.352 étudiants du RAMED, n’étaient pas éligible légalement à l’AMOE.
A la lumière de ces chiffres, le Conseil d’administration a recommandé la mise en place d’une commission comprenant les ministères concernés pour étudier la simplification des procédures et l’examen de la possibilité d’intégrer dans le régime AMOE d’autres catégories dont les étudiants inscrits au RAMED. Le Conseil a également approuvé les comptes de ce régime à la suite de leur certification sans réserve de l’auditeur externe.