La Caisse Nationale des Organismes de Prévoyance Sociale (CNOPS) a payé, du 1er janvier 2020 au 30 septembre 2020, 3.271 MDH pour couvrir les dépenses de soins de santé, contre 3.456 MDH durant la même période en 2019, enregistrant une légère baisse de 185 MDH, en raison de la pandémie de la Covid 19 et des mesures de confinement adoptées depuis mars 2020.
Les remboursements des assurés au titre de l’Assurance Maladie Obligatoire du secteur public ont totalisé, du premier janvier à fin septembre 2020, 1.706 MDH, contre 1.970 MDH en 2019. Plus de 2.6 millions de dossiers de maladie ont été liquidés par les mutuelles bénéficiaires de la délégation de gestion pour gérer les soins ambulatoires durant les neuf premiers mois de 2020. .
De son côté, la CNOPS, qui a liquidé, en 2020, 285.760 dossiers, a payé directement aux producteurs de soins dans le cadre du tiers payant 1.565 MDH du 1er janvier au 30 septembre 2020, contre 1.486 MDH durant la même période de l’année 2019.
Le secteur privé a engrangé 1.351 MDH (86%). Le reste des paiements en tiers payant a été partagé entre le secteur de soins et d’hospitalisation public (127 MDH soit 8%), les œuvres sociales des Mutuelles (65 MDH soit 4%) et la prise en charge des soins à l’étranger maintenue à 1% avec seulement 20 MDH de dépenses.
Quant à la situation financière, les comptes de la CNOPS ont enregistré un résultat global positif de 62.4 MDH, après deux années de déficit (-22.6 MDH en 2017 et -2.8 MDH en 2018) grâce aux mesures de maîtrise médicalisée des dépenses de soins, spécialement ceux des soins dentaires et en raison de la dernière revalorisation des salaires intervenue en 2019 dans le cadre du dialogue social.
Ce résultat positif consolide la situation financière saine de la CNOPS qui lui permet d’honorer actuellement ses engagements envers les assurés et les producteurs de soins. En effet, les excédents cumulés du régime AMO du secteur public, s’élèvent au 31 décembre 2019, à sept milliards et 534 millions de DH (7.543 MDH), sans tenir compte de la réserve de sécurité, destinée à faire face aux insuffisances temporaires et imprévues de liquidités, qui s’élève à un milliard et 228 millions de DH (1.228 MDH).
Pour autant, cette situation financière saine reste conjoncturelle et appelle à la prudence vu que le résultat technique en 2019 était négatif (-180 MDH) et vu la persistance de facteurs qui en menacent la pérennité. Parmi ces facteurs, la stagnation des cotisations et leur plafonnement, le vieillissement accéléré de la population assurée, l’accroissement des personnes porteuses d’affection de longue durée et de leurs dépenses, les prix exorbitants de plusieurs postes comme le médicament (30% des dépenses), les analyses biologiques, les dispositifs médicaux, etc., et l’extension continue du panier de soins.