La Confédération marocaine de TPE-PME tire la sonnette d’alarme et interpelle le gouvernement pour revoir les mesures de restriction imposées depuis le début du mois sacré.
Alors que tous les indicateurs sont favorables pour un allégement des restrictions, le gouvernement continue de faire la sourde oreille. Alors que tout le monde attendait de nouvelles mesures après la fête de Aid Al Fitr, comme prévu, le gouvernement reste plongé dans un mutisme qui devient pesant.
Face à une situation intenable particulièrement pour les TPE et PME, la Confédération appelle le gouvernement à alléger en urgence les restrictions imposées pour éviter les faillites des TPE-PME qui ont résisté pendant plus de 15 mois.
» La situation épidémiologique nous donne l’espoir d’un retour à une activité normale en espérant récupérer les 15 mois perdus depuis mars 2020. Nous avons attendu des décisions de gouvernement relatives à l’allégement des mesures restrictives juste après le Ramadan. Malheureusement rien n’a été fait à ce jour », précise la Confédération .
La Confédération a saisi, il y a deux jours, le Chef du Gouvernement, Saâdeddine El Otmani ainsi que le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy afin de les sensibiliser de la gravité de la situation des TPE-PME dans tous les secteurs.
« Nous les avons appelés à agir rapidement notamment en ce qui concerne l’heure de fermeture des locaux qui doit passer de 20H à 23H voire minuit. Aussi nous les avons sollicités à prévoir pour les déplacements professionnels entre villes uniquement l’attestation délivrée par les entreprises et non pas celle du Bacha », appelle la Confédération.
Des revendications qui sont restées sans suite. Malheureusement, cette situation risque d’enfoncer davantage la situation catastrophique des TPE-PME dans les prochaines semaines. » Nous tenons à signaler que des cas de suicide ont été enregistrés dans les rangs des chefs des TPE à cause des difficultés financières. A cela s’ajoute les difficultés rencontrées par cette frange pour accéder aux financements ainsi qu’à la commande publique », fait savoir la Confédération.
Elle précise aussi que les discussions avec le Gouvernement sur ce sujet sont au point mort et aucun plan de relance n’a été présenté.
La Confédération dénonce également l’exclusion de la Confédération Marocaine des TPE-PME des différentes instances décisionnelles. Allusion faite à l’Observatoire Marocain des TPME, à l’Observatoire des Délais de paiement, au Comité National de l’Environnement des Affaires, au Conseil Économise, Social et Environnemental, au Conseil d’Administration de Maroc-PME, au Conseil d’Administration de la CNSS …
« A l’approche des élections législatives, je lance un appel aux partis politiques de s’intéresser aux TPE (Très Petites Entreprises) qui constituent plus de 95% du tissu économique marocain et qui souffrent en silence. A noter que des dizaines de milliers de TPE ont mis la clé sous le paillasson chaque année étant donné que les statistiques officielles ne prennent pas en considération les faillites des personnes physiques et le secteur semi-informel », a déclaré Abdellah El Fergui.