Invité sur Europe 1 ce lundi, le président de Sanofi France, Olivier Bogillot, a assuré qu’une « étape importante » avait été franchie après la publication des résultats positifs des essais de phase 2 du candidat-vaccin développé par le laboratoire.
« C’est une production à risque qui nous permettra d’avoir immédiatement, dès qu’on aura l’autorisation de mise sur le marché qui est attendue pour le dernier trimestre de cette année, des doses disponibles pour les Français et pour le reste du monde », a-t-il expliqué sur Europe 1.
Et pour ne pas perdre de temps, Sanofi prévoit de lancer la production de son vaccin avec adjuvant à base de protéine recombinante « simultanément » aux essais de phase 3, soit « fin mai, début juin ».
Face aux critiques ciblant le groupe français, un des leaders mondiaux en matière de conception de vaccins, O. Bogillot a souligné que le vaccin du groupe français « pourrait être un très bon vaccin de rappel » compte tenu de l’apparition régulière de nouveaux variants. « On va voir au cours du temps si, lorsque vous avez été vacciné ou contaminé, votre niveau d’anticorps finit par baisser. Dans ce cas là, il faudra se faire vacciner à nouveau », a-t-il prévenu. En outre, seuls « 10% » de la population mondiale « est vaccinée avec une seule dose », a-t-il rappelé.
Le président de Sanofi France s’est félicité des résultats positifs du candidat-vaccin développé par le laboratoire pour lutter contre le Covid-19. « C’est une étape très importante qu’on vient de franchir », a-t-il dit, alors que les résultats des essais de phase 2 ont montré une séroconversion (production d’anticorps) dans 95 à 100% des cas après l’administration d’une deuxième dose.
Face aux retards dans la mise au point d’un vaccin pour lutter contre le coronavirus, Sanofi a décidé de mettre son réseau industriel et son savoir-faire à la disposition de trois fabricants différents de vaccins Covid-19 pour répondre à la demande mondiale de vaccins et contribuer à la lutte contre la pandémie.
Le laboratoire avait annoncé fin avril qu’il va fabriquer jusqu’à 200 millions de doses du vaccin de Moderna aux États-Unis à partir de septembre 2021, afin de remédier à la pandémie et de satisfaire à la demande mondiale de vaccins.