L’Australie a défendu dimanche 19 septembre sa décision d’annuler l’accord sur les sous-marins français, expliquant que le gouvernement avait fait part de ses réserves à Paris depuis des mois, alors que le nouveau partenariat avec les États-Unis et la Grande-Bretagne continue de provoquer une crise diplomatique majeure.
« Je ne regrette pas la décision de faire passer l’intérêt national de l’Australie en premier », a déclaré le Premier ministre australien Scott Morrison.
L’Australie a annulé un accord conclu en 2016 avec le groupe français Naval Group pour la construction d’une flotte de sous-marins conventionnels et annoncé jeudi un accord pour la construction d’au moins huit sous-marins à propulsion nucléaire avec les technologies américaine et britannique dans le cadre d’un partenariat de sécurité trilatéral.
Cette décision a rendu les autorités françaises furieuses et la France a rappelé ses ambassadeurs à Washington et à Canberra. Le nouvel accord stratégique a aussi provoqué la colère de la Chine, principale puissance montante dans la région indo-pacifique.
Scott Morrison a indiqué comprendre la déception de la France, alliée de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis au sein de l’Otan, après l’annulation de l’accord mais a redit que l’Australie devait toujours prendre les décisions dans son meilleur intérêt.