La croissance économique en Afrique du Nord devrait ralentir à 4,5 % en 2022, reflétant largement la diminution des effets de base dans des pays comme le Maroc, selon les « Perspectives économiques en Afrique 2022 » de la BAD.
Après 7,2% de croissance au Maroc en 2021, la BAD prévoit une croissance économique de 1,8 % en 2022 et de 3,3% en 2023.
Selon les « Perspectives économiques en Afrique 2022 » de la BAD, après la première récession du Maroc en 20 ans, le PIB a augmenté de 7,2% en 2021 aidé par l’effet de base bas, les performances à l’export et une campagne agricole 2020/21 exceptionnelle.
La consommation et l’investissement ont rebondi en 2021. L’inflation a été modérée, à 1,2 %, permettant à la politique monétaire rester accommodante. Les créances en souffrance se sont détériorées en 2020 chez les ménages (représentant 18,2% de crédits) et les entreprises (12,3 %). Dépenses fiscales ont pour leur part augmenté en 2021 avec l’extension du chantier de protection social.
Le déficit budgétaire, qui avait doublé en 2020, a légèrement diminué à 6,4 % du PIB en 2021. Pour couvrir les besoins de financement en 2020, les autorités ont eu recours à la LPL (3 milliards de dollars) et émis des euro-obligations – 1 milliard d’euros en septembre 2020 et 3 milliards de dollars en décembre 2020. En 2021, elles se sont appuyées principalement sur le marché intérieur, note le rapport de la BAD.
La dette publique a atteint 76,4% du PIB en 2020 et 76,9% en 2021, y compris la dette des entreprises publiques, qui équivalait 13,8% du PIB en 2019.
En 2020, le déficit du compte courant était faible en raison d’une baisse des importations, et grâce à des envois de fonds importants et des subventions. Dans 2021, il devrait se creuser à 3 % du PIB, reflétant un rebond plus fort des importations que des exportations.
Pour ce qui est des avoirs de réserve, ils représentaient plus de 7 mois d’importations à fin 2021, soit trois fois le volume de la dette à court terme arrivant à échéance dans l’année, en partie en raison Droits de tirage spéciaux de 1,2 milliard de dollars alloués par le FMI et que le Maroc a utilisée pour compléter ses réserves de change.
Malgré les actions politiques visant à atténuer la crise, les petites et moyennes entreprises ont été durement touchées, et le chômage a augmenté de 9,2% en 2019 à 11,8 % à fin 2021.
Les incertitudes entourent les perspectives 2022
En 2022, malgré la reprise des exportations, la croissance économique est projetée à 1,8%, inférieure à la moyenne de 2015-2019, en raison de la hausse des prix et des pluies tardives entravant la campagne agricole 2021/22 saison agricole, relève le rapport de la BAD.
Cependant, ces perspectives restent sujettes à risques dus aux nouveaux variants du COVID-19 et à la fermeture de frontières, entravant le commerce et le tourisme.
En 2022, l’inflation devrait dépasser 4 % car les prix à l’importation sont en hausse, affectant également la facture énergétique et le compte courant. Le déficit budgétaire est projeté à 6,3% du PIB en 2022.
Les autorités devraient pousser les réformes en cours des entreprises publiques pour libérer plus de marges budgétaires, souligne-t-on. En outre, les politiques visant à développer davantage le secteur privé en développant les petites et moyennes entreprises renforcerait la croissance inclusive du pays.
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Situation is worse. This BAD report is really bad but doesn’t describe the reality.
The government is doing nothing to solve this crisis. Corruption is everywhere.
People who are already rich are becoming richer, the poor getting poorer