Le Conseil de la ville de Casablanca a réussi à négocier les contrats de gestion des déchets sur la base des estimations faites par la commission technique et l’expert désigné par le Conseil. Pour résoudre le problème de la décharge de Médiouna, les ministères de l’Energie et des Finances vont mettre la main à la poche.
Le feuilleton de la gestion des déchets à Casablanca semble arriver à sa fin. Un an et demi de flottement suite à la résiliation du contrat avec Sita, le Conseil a enfin désigné les délégataires qui prendront en charge un secteur très sensible. Sur les 3 soumissionnaires, seuls Derichebourg et Averda ont été retenus pour gérer les déchets de la Capitale économique du Royaume pour une durée de 7 ans.
Les deux parties ont fini par trouver un terrain d’entente qui permettra enfin à la ville de sortir d’une situation léthargique. Rappelons que l’un des délégataires nous avait confié que les exigences de l’appel à concurrence étaient décalées par rapport à la situation réelle de la capitale économique. Le Conseil de la Ville estime de son côté que les offres sujettes à négociation étaient au-dessus du budget de la ville.
Contacté par nos soins le vice-président de la Commune de Casablanca Mohamed Haddadi n’a pas souhaité nous annoncer le montant des conventions en précisant que la procédure d’adjudication n’est pas encore bouclée. « Il va falloir voter les deux conventions le 21 février en marge de la tenue du Conseil du bureau et ensuite elles doivent être validées par le ministère de l’Intérieur », a-t-il souligné. Mais il a tout de même précisé que le Conseil a réussi à négocier les contrats sur la base des estimations faites par la commission technique et l’expert désignés par le Conseil. Le montant ne sera donc dévoilé qu’après l’approbation des conventions par les élus.
Concernant les exigences de qualité requises par la Commune, Mohamed Haddadi nous a révélé qu’elles ont toutes été retenues. «Il y a une grande différence entre l’appel d’offres et le cahier des charges. Aujourd’hui nous sommes passés de l’obligation de matériel à l’obligation de résultat. Et c’est un changement essentiel dans la gestion des déchets à Casablanca. Nous sommes également passés du tonnage au forfait ce qui nous permet de mieux maîtriser les coûts », a-t-il ajouté.
Mais pas seulement, le processus de contrôle va également évoluer notamment en matière d’exigence de munir les équipements (camions, chariots…) de puces GPS pour le suivi des services.
La désignation des nouveaux délégataires ne va toutefois pas résoudre à elle seule le problème des déchets à Casablanca. Et pour cause, un autre maillon de la chaîne et pas des moindres fait défaut. Il s’agit de la décharge de Médiouna qui constitue un point noir dans la gestion des déchets.
Pas de solution sans résoudre le problème de Médiouna
Alors pour éviter les erreurs du passé et démarrer sur une nouvelle page avec les nouveaux délégataires qui devront entreprendre le contrat vers fin mars début avril, le Conseil va construire une petite décharge contrôlée de 11 hectares (enfouissement) pour 45 MDH. L’ordre de service de la construction de ladite décharge d’une durée de 6 mois sera délivré à la société en charge de sa construction au courant de cette semaine comme précisé par Mohamed Haddadi. L’appel d’offres relatif à la gestion de cette décharge pour une durée de 2 ans sera lancé en parallèle.
Concernant la décharge de Médiouna, Mohamed Haddadi nous a confié que le Conseil est actuellement en phase de préparer le cahier des charges de la décharge de Médiouna (24 hectares) pour lancer un appel international. La question a été abordée lors de la session du Conseil de la ville tenue aujourd’hui 7 février notamment sur la partie du budget ainsi que sur la convention avec le ministère de l’Energie ainsi que celui des Finances. Ces derniers ont avancé une enveloppe de 1,5 Md de DH en 10 ans soit respectivement 1,2 Md de DH et 0,3 Md de DH pour démarrer les travaux de l’usine de valorisation des déchets qui se trouvera sur le site de la décharge et qui va nécessiter un budget de plus de 4 Mds de DH.
1 comment
Ce n’est pas le Ministère de l’énergie, mais c’est le Secrétariat d’Etat chargé du Développement Durable (appelé par certains « Département de l’Environnement ») qui a contribué financièrement au projet de Mediouna, car les déchets solides font partie de ses attributions, et ce n’est pas l’énergie. Ce sont deux Départements différents.