Les arriérés de l’ONEE, notamment la branche de l’eau potable, ont fait l’objet d’une question au Parlement. Le ministre de l’Equipement, du transport, de la Logistique et de l’Eau, Abdelkader Amara, a été interpellé par le groupe parlementaire du PJD au Parlement sur le sort des entreprises notamment les PME ayant réalisé des projets d’infrastructures. Ces dernières déplorent un retard alarmant des paiements qu’accuse l’Office. « Plus de la moitié des entreprises marocaines et étrangères, particulièrement les PME, qui réalisent des travaux d’eau potable et d’assainissement liquide pour le compte de l’ONEE n’ont pas été payées dans les délais impartis non pas sans conséquences. Aujourd’hui, ces entreprises sont menacées de faillite voire même d’emprisonnement en raison de leurs arriérés », s’est interrogé le parlementaire du PJD.
Chose que le ministre de tutelle n’a pas réfutée en affirmant que bon nombre d’entreprises principalement les PME et TPE souffrent du non-respect de l’Office des délais de paiement. « Nous en sommes conscients et c’est pourquoi nous accordons une attention particulière à ce sujet. Raison pour laquelle nous avons donné les directives pour que la priorité soit donnée aux créanciers les plus vulnérables », a précisé le ministre.
Il faut dire que l’Office ne fait pas partie des bons élèves en matière de délais de paiement. La liste sur les délais de paiement publiée par le ministère de l’Economie et des Finances le 31 décembre 2019 fait ressortir que l’ONEE figure dans la liste des EEP ayant déclaré les délais les plus longs. En d’autres termes, la liste des mauvais payeurs. Il est même dans le podium occupant le deuxième rang avec un délai de 187 jours. Il est bien loin de la moyenne des délais de paiement déclarés par l’ensemble des EEP qui a atteint 48,7 jours à fin septembre 2019.
Le ministre a toutefois précisé que l’ONEE a considérablement réduit ses arriérés qui sont passés de 1,2 Md de DH à 880 MDH. « Nous espérons, dans le cadre du contrat-programme qui sera signé prochainement entre l’Etat et l’ONEE, que l’Office puisse régler toutes ses dettes et éviter aux entreprises de mettre la clé sous le paillasson », a précisé le ministre.
Bien que le gouvernement soit conscient des retombées des retards de paiement sur la survie des entreprises, son action pour améliorer la situation reste marginale. Et pourtant, on ne peut prétendre un développement économique sans un tissu économique solide et fragilisé par des mauvais payeurs.
Une chose est sûre: l’Etat doit donner l’exemple et ne pas être à l’origine de l’agonie des entreprises.
1 comment
Salut
Je pense qu une erreur est glissée dans cet article c est que abdelakder amara n est plus le ministre des énergies et mines , l actuel ministre est rabbah