Depuis hier, une circulaire adressée par le Chef du gouvernement aux différents départements ministériels relative à des mesures d’austérité s’est propagée comme une traînée de poudre. Ladite circulaire appelle à la limitation drastique des dépenses publiques et à leur orientation vers les priorités imposées par la crise sanitaire liée au Covid-19.
En d’autres termes, elle viendrait remplacer le projet de décret portant loi se rapportant au dépassement des seuils l’endettement et la suspension des opérations d’engagement des dépenses qui avait été révisé après avoir créé une vive tension au sein de la communauté économique.
A noter que cette circulaire informe, contrairement au projet de décret initial, que les investissements effectués par les bailleurs de fonds et les projets réalisés par les entreprises utilisant à titre exclusif les intrants locaux seraient maintenus.
Le gouvernement cherche-t-il à détourner une mesure tant décriée qui risque de mettre à genoux tout le tissu économique ?
En tout cas rien n’est encore tranché dans la mesure où la circulaire en question non seulement n’est pas encore signée mais ne comporte aucun numéro de référence.
Une source au sein de la Primature précise que contrairement à l’accoutumée, Saad Eddine El Othmani n’a pas signé la présente circulaire mais l’a soumise aux différents membres de l’Exécutif afin qu’ils puissent formuler leurs avis et en discuter lors de la prochaine réunion qui se tiendra le lundi 13 avril pour trancher.
La décision n’étant donc pas encore prise. Il faudra attendre le lundi pour savoir si l’Exécutif va l’adopter ou pas. Ceci atteste d’une grande hésitation du gouvernement à prendre une telle décision souhaitant par là que la responsabilité soit partagée par tous les membres (les partis politiques). D’ailleurs, nous ne comprenons toujours pas pourquoi une telle décision doit faire l’objet d’une circulaire, si c’est le cas, alors que l’on ne devrait toucher à la Loi de Finances que par une Loi des Finances Rectificative. Wait and see !
1 comment
Je ne pense pas que c’est une hésitation. C’est une approche participative. S’agissant d’une mesure d’austérité, cela engage le gouvernement et non un ou deux départements ministériels