Lors de la commission des finances tenue ce matin du 30 avril, les questions posées par les parlementaires à Mohamed Benchaâboun ont porté essentiellement sur la dette publique, le rôle des banques, l’importance en volume et en valeur des importations. Voici les réponses du ministre.
S’agissant de la dette publique, il a été rappelé que le Maroc devra rembourser à ses créanciers toutes catégories confondues 41 Mds de DH en 2020 et 30 Mds de DH en 2021. La question qui s’est posée : n’est-il pas opportun de rééchelonner le paiement de la dette, à l’instar d’autres pays qui l’on demandé récemment à leurs prêteurs pour se concentrer sur les effets néfastes de la pandémie, au lieu d’en contracter une autre dette ?
A ce titre, M. Benchaâboun rappelle que le non-paiement d’une dette équivaut à une nouvelle dette. Aussi, avec la requête du rééchelonnement de la dette, le pays intègre la liste des pays incapables de rembourser leurs dettes, des pays asphyxiés sur le plan financier et du coup, sa notation à l’échelle internationale se dégrade. « Le pays passe à la phase de défaut de paiement, ce qui n’est pas exempt d’impact sur son classement. C’est pour dire que le rééchelonnement de la dette n’est pas en soi une solution pour le Maroc face à la pandémie. Il serait même souhaitable de contracter un nouveau crédit et rembourser l’ancien que d’opter pour cette procédure », explique le ministre.
Lire également : Le FMI allège la dette pour 25 pays pauvres
En ce qui concerne les importations qui au yeux de tout le monde sont massives et importantes aussi bien en valeur qu’en volume et que le Maroc importe des biens qui ne sont pas indispensables, le ministre de l’Economie et des Finances n’y va pas par quatre chemins. Il explique que certes il existe les biens indispensables tels que le pétrole, le gaz, le blé… que nous ne pouvons pas ne pas importer. Mais il ne faut pas perdre de vue que le taux d’intégration industrielle au Maroc n’est pas aussi important et que le Royaume est toujours appelé à importer des intrants et les payer en devises pour produire des articles à écouler sur le marché intérieur contre la monnaie nationale. D’où la naissance d’un gap que l’on ne peut éviter. Il illustre ses propos par l’exemple d’un bien fini dont l’importation d’un input tel que le coton pour la fabrication d’un pantalon est indispensable. Il rappelle à ce titre que les importations (biens d’équipement, matières premières, produits semi-finis…) sont obligatoires et dépendent étroitement de la situation économique et industrielle du pays. Il reste pour autant conscient que l’importation de biens de luxes ne cadre pas avec la situation économique que vit aujourd’hui le Maroc. Mais sans pour autant verser dans le Programme d’Ajustement Structurel des années 80 qui définit les listes de produits à importer.
Le Maroc vit une crise économique sans précédent et d’où la nécessité de mettre en place les dispositifs adéquats pour sortir de la crise sans trop de dégâts. A ce titre, Benchaâboun réitère la mobilisation de toutes les forces vives de la nation à participer chacune selon ses capacités à cet élan de solidarité. C’est pour dire qu’il ne faut pas faire la pression sur une ou deux composantes État ou Banques au risque de les mettre à terre et de ne pouvoir se tenir debout après la crise pas pour relancer l’économie, mais au moins pour la redémarrer.
Et pour conclure, il évoque le projet de loi de finances rectificatif qui est conditionné juste par la réduction des incertitudes en ce qui concerne les hypothèses retenues dans l’élaboration dudit projet.
Lire également : Intérêts du report des échéances : Mohamed Benchaâboun sort de son mutisme
1 comment
Ce que fit le ministre est logique, seulement le diable reside dans les details; beaucoup de produits finis rentrent au pays sous appelation de produits semi-finis ou bruts. Et qui viennent concurrencer des produits locaux de qualité equivalente et qui menent inéluctablement a mettre les vlés sous paillasson et la perte d’emplois. Cette entrée illicite de produits finis est animée par un truchement ou appelant le une negligence de la part de la douane qui manque de cadres qui doivent donner precisement le nom du produit importé et exiger de l’importsteur un certificat d’origine comportant le nom authentique et une attestation de conformité du dit produit selon les normes marocaines delivré par un organisme marocain tel apave , lpee, labo metal…et avec une possibilté de contre expertise recommandée par les fabricants locaux de ce produit similaire importé. La douane devra porter a la connaissance du publique et des professionnels annuellement la liste des produits ainsi que les quantités et leurs prix unitaires afin de fournir des informations viables pour d »éventuels investisseurs locaux. En un mot, un comité professionel indépendant devra etre constitué pour le controle systèmatique des activités de la douane qui est appelée a mettre a jour continuellent les normes marocaines d’admission d’intrants au pays.