Bien que la pandémie ait touchée nos principaux partenaires économiques depuis février, cela ne s’est pas répercuté sur notre balance commerciale. A la lecture des chiffres à fin février publiés par l’Office des changes il ressort que le déficit commercial s’est davantage creusé de 2% soit 611MDH. Le taux de couverture s’établit, quant à lui, à 60,9%.
Les échanges commerciaux au titre des biens enregistrés à fin février 2020 ont été marqué par un accroissement des importations (+1.063MDH) plus important que celui des exportations (+452MDH).
Les produits énergétiques arrivent en tête des importations (+874 MDH), suivis des achats de produits alimentaires avec +724 MDH, de biens d’équipement (+724 MDH) et de produits finis de consommation (+423 MDH). Les importations de demi produits et de produits bruts ont, quant à elles, ont baissé respectivement de 736 MDH et 895 MDH reculant de 2,5 points (25,4% à fin février 2020 contre 27,9% à fin février 2019).
Dans le détail, la facture énergétique s’est établi à 12.109 MDH à fin février 2020 contre 11.235 MDH à fin février 2019, soit une hausse de 874 MDH portant ainsi sa part dans le total des importations à plus 0,9 point se situant ainsi, à 15,3% contre 14,4%.
« La hausse de la facture énergétique (+7,8%) s’explique essentiellement par l’accroissement des approvisionnements en gaz de pétrole et autres hydrocarbures (+460MDH). Cette évolution est due à la hausse conjointement des quantités importées (526mT contre 494mT, soit +6,5%), et des prix de 18% (4.281 DH/T à fin février 2020 contre 3.634 DH/T un an auparavant) », précise l’Office des Changes.
Quant aux exportations, elles ont enregistré une timide hausse de 0,9% ou +452 MDH soit 48.245 MDH contre 47.793MDH un an auparavant.
Cette hausse fait suite à l’accroissement des exportations des secteurs de l’automobile avec une croissance de +3,4% ou +457MDH soit 13.919MDH contre 13.462MDH et du textile et Cuir avec une hausse de 2,9% ou +168MDH soit 5.926MDH contre 5.758MDH. L’industrie pharmaceutique y a également contribué avec une hausse de 9,4% ou +16MDH soit 187 MDH contre 171 MDH. Quant aux phosphates et dérivés, ils ont enregistré une légère hausse de 0,1% ou 9 MDH soit 6.613 MDH contre 6.604 MDH.
Cette baisse est essentiellement due à la contre-performance du secteur de l’électronique qui a enregistré une baisse de 21,1% ou -302 MDH soit 1.126 MDH contre 1.428 MDH. Idem pour l’aéronautique qui a enregistré une baisse de 3,8% ou -105 MDH soit 2.673 MDH contre 2.778 MDH.
En parallèle, les ventes du secteur agriculture et agro-alimentaire et du secteur « autres extractions minières » reculent respectivement de 75MDH et 88MDH.
Quid des IDE, recettes MRE et recettes voyages ?
Bien que l’impact de la pandémie sur les IDE et les recettes des MRE soit inévitable, le mois de février a tiré son épingle du jeu. D’après les chiffres de l’Office des Changes, les envois de fonds effectués par les Marocains Résidents à l’Etranger ont enregistré une quasi-stabilité soit 9.961MDH à fin février 2020 contre 9.950 MDH à fin février 2019.
Les recettes voyages ont, quant à elles, atteint 11.798 MDH à fin février 2020 contre 10.581 MDH une année auparavant, soit +1.217MDH ou +11,5%.
Les dépenses voyages augmentent de 15,5% ou + 442 MDH (3.293 MDH à fin février 2020 contre 2.85 MDH à fin février 2019). L’excédent de la balance voyages s’inscrit, ainsi, en hausse de 10% ou +775 MDH.
Pour le flux net des Investissements Directs Etrangers (IDE), il a atteint à fin février 2.218MDH contre 2.756 MDH un an auparavant, soit une baisse de 538MDH ou -19,5%. Ce résultat s’explique par la baisse des recettes des IDE de 35,1% ou -2.048MDH (3.779MDH contre 5.827MDH), atténuée toutefois par une baisse des dépenses de 1.510 MDH ou -49,2%.