Le déficit commercial s’est accru de 4,9% s’élevant à 102,5 Mds de DH. C’est ce qui ressort des résultats préliminaires publiés par l’Office des changes au titre des 7 premiers mois de l’année 2019.
Cette évolution résulte de la hausse des importations (+3,8%) plus importante que celle des exportations (+3,1%). Résultat, le taux de couverture s’est établit à 59,1% au lieu de 59,5% un an auparavant.
Notons qu’à fin juin 2019, les importations de biens ont avoisiné 250,6 Mds de DH, en hausse de 3,8% par rapport à la même période de l’année 2018. Ce résultat est attribuable principalement à l’augmentation des achats de biens d’équipement, de demi-produits et de produits finis de consommation.
Représentant le premier poste d’importations marocaines, les importations des biens d’équipement se sont accrues de 9,9% pour atteindre 65,4 Mds de DH à fin juin 2019, soit 26,1% des importations totales. Cette évolution est en relation avec la hausse des achats des avions et autres véhicules aériens (+6,7 Mds de DH), des machines et appareils divers (+1 Md) et des appareils électriques (+417 millions).
Concernant les exportations de biens, celles-ci ont augmenté de 3,1% à fin juin 2019 pour atteindre 148,1 Mds de DH. Ce résultat fait suite à la progression des exportations de la majorité des secteurs, essentiellement celles de l’agriculture et agro-alimentaire, de l’aéronautique et de l’automobile contribuant pour près de 83,7% à la hausse totale des exportations.
Les exportations du secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire atteignent leur plus haut niveau sur les cinq dernières années, progressant de 6,7% à 34,4 Mds de DH, soit 23,2% des exportations totales. La hausse relevée est imputable à la progression des ventes du segment « agriculture, sylviculture et chasse » (+7,6% à 16,2 Mds de DH) et de celui de l’industrie alimentaire (+5,5% à 17,3 milliards).
Toutefois malgré ces performances, la hausse des exportations marocaines n’a pas pu infléchir le déficit de la balance commerciale, dont le creusement a été alimenté par l’orientation haussière des importations des biens d’équipement, de demi-produits et des biens finis de consommation.
« S’agissant des flux financiers, les recettes de voyages et les transferts des MRE ont permis d’éponger 62,2% du déficit commercial. Ces évolutions se sont traduites, notamment, par un stock de Réserves Internationales Nettes permettant de couvrir 5 mois et 2 jours d’importations de biens et services à fin juin 2019 », apprend-on dans les statistiques publiées par l’Office des changes.