Après plusieurs mois de bras de fer, le torchon continue de brûler entre les parents d’élèves et les écoles privées. Les frais de scolarité du troisième trimestre ont créé un fossé entre les deux parties qui n’arrivent plus à communiquer.
Les écoles qui ont refusé d’appliquer des réductions ou d’exonérer les parents ayant perdu leur emploi ont adopté une nouvelle stratégie pour les obliger à passer à la caisse à savoir refuser l’octroi des bulletins, des attestations de départ, les diplômes de baccalauréat voir même refuser la réinscription.
Et pourtant la législation est claire sur ce point puisque la loi 06-00 formant statut de l’enseignement scolaire privé préserve les droits des élèves en interdisant toute prise en otage.
En effet, si la loi ne prévoit pas un encadrement de la relation financière entre les deux parties, elle a bien encadré les droits de l’enfant qui ne doivent être bafoués sous aucune raison.
Alors comment ça se fait que ces établissements font appliquer leur propre loi ?
La question reste en suspens. Nonobstant, les parents, exaspérés par cette situation ne comptent pas rester les bras croisés. L’Union des parents d’élèves de l’enseignement privé au Maroc a récemment dénoncé les dépassements qui touchent aux droits des enfants. Dure de se voir refuser le bulletin après une année de travail acharné dans des conditions très difficiles de confinement. « L’école a refusé de me donner le bulletin de mon enfant jusqu’à règlement des frais de scolarité. Chose qui a démoralisé mon enfant qui n’attendait que de voir le fruit de son travail », déplore un parent.
Et pourtant l’école n’a aucun droit de refuser un tel document. En cas de non-paiement des frais par les parents d’élèves, l’école peut toujours recourir à la justice. Cette dernière devra trancher dans ce conflit financier comme elle l’a fait pour l’octroi des documents administratifs des élèves par des décisions judiciaires urgentes. Mais refuser un document pour prendre en otage un enfant et mettre ses parents dos au mur, cela est interdit par la loi, par la Constitution ainsi que par la convention internationale des droits des enfants que le Maroc a ratifiée en 1993.
Face cette nouvelle provocation, l’Union a appelé à un mouvement de protestation à l’échelle nationale ce mercredi 28 juillet devant les directions provinciales du ministère de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur.
Le coordinateur national de l’Union des parents d’élèves de l’enseignement privé au Maroc, Mohammed Ennahili, a affirmé après avoir adressé un courrier au ministre de tutelle pour intervenir rapidement afin de stopper les injustices que subissent les élèves et leurs parents, mais qui est resté sans suite.
Ainsi l’Union appelle tous les parents qui se retrouvent dans cette situation de :
- déposer des plaintes ce lundi 27 juillet 2020 auprès des directeurs régionaux du ministère de l’Éducation nationale ;
- prendre part aux sit-in ce mercredi 28 juillet 2020 à partir de 10 H du matin devant lesdites directions.
Il faut dire que les parents sont révoltés de cette situation qui ne fait que compliquer le contexte difficile que nous vivons. Une intervention du gouvernement aurait pu mettre fin à cette guerre qui s’est déclenchée suite à une situation qui ne dépend d’aucune des deux parties. Pourquoi donc le gouvernement cherche-t-il à rester à l’écart de ce problème ? N’est-il pas en partie responsable ? Ce qui est clair c’est que l’Exécutif ne veut pas trop se mouiller le maillot pour ne pas froisser le secteur de l’enseignement privé qui soulage l’État dans la prise en charge de plus d’un million d’étudiants.
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Bon jour,
J’ai eu le même problème au collège de mon fils, l’intendante ne voulait pas me remettre un document nécessaire a linscription pour l’année prochaine si je ne payer pas le livre quu etait dans la salle de Français et que mon fils n’a pas pu récupérer car personne ne lui a ouvert la salle et même en y allant impossible, elle ne voulait pas que l’on aille récupérer ce livre, je ne compte pas en rester la et je cherche une lois en ce sens qui pourrait aidé