Il ressort des résultats de l’Enquête Nationale sur la Migration Internationale 2018-2019 menée par le HCP que certaines régions sont bien au-dessus de la moyenne nationale (23,3%) alors que d’autres sont bien en dessous.
La région de l’Oriental vient en tête avec 41,1%, suivie de celle de Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 30,8%, les régions du Sud, de Drâa-Tafilalet et de Marrakech-Safi avec 26 à 27%. La région de Rabat-Salé-Kénitra se situe au niveau de la moyenne nationale avec 23,8%. Les autres régions sont en dessous de la moyenne: Fès-Meknès avec 21,5%, Casablanca-Settat et Béni Mellal-Khénifra avec environ 18% et la région de Souss-Massa avec l’intention d’émigrer la plus faible, 10,5%
Le chômage est, comme l’on pouvait s’y attendre, un facteur déterminant dans l’intention d’émigrer puisque la moitié des chômeurs (50,9%) l’ont. La proportion est plus élevée pour les hommes que les femmes (60,4% contre 40,7%) et dans les ménages migrants (57,1%) que dans les ménages non migrants (50,8%).
Par contre, le fait d’avoir un emploi réduit l’intention d’émigrer à un niveau un peu inférieur à la moyenne (21,9% au lieu de 23,3%) mais sans l’annuler. Cela veut dire que l’intention d’émigrer dépend aussi d’autres facteurs.
Parmi les principaux motifs du désir d’émigrer, figurent les raisons économiques avec 73,5% suivis des raisons sociales, 21,8%.
Leur importance respective varie selon le sexe, le milieu de résidence et le type de ménage. Les raisons économiques sont plus fortes chez les hommes que chez les femmes, 81,8% contre 58,7% alors que les raisons sociales et humaines sont plus élevées chez ces dernières, respectivement 14,3% et 3,7% contre 35,2% et 6,1%.
Il faudrait noter que les raisons familiales (qui font partie des raisons sociales, regroupement familial, mariages et divorces ou séparations) ne représentent que 1,8% ; elles sont quasi-exclusivement féminines, 4,7% contre 0,1% pour les hommes. Selon le milieu de résidence, les raisons économiques sont plus évoquées par les migrants potentiels ruraux avec 79,7% contre 69,8% pour les citadins.
Les raisons économiques sont plus élevées chez les ménages sans migrants (73,8%) que chez les ménages avec migrants (65,3%). En revanche, les raisons sociales sont plus élevées chez les ménages avec migrants, 30,8% contre 21,5%. Si l’on regarde de plus près les raisons selon leur importance relative, l’on s’aperçoit que trois raisons (ou groupes de raisons) représentent 84% du total : ce qui se rapporte à l’emploi (60,3%), aux études et à la formation (15,5%) et au niveau de vie (8,2%).
Ces raisons d’émigrer diffèrent principalement selon le sexe et en second lieu selon le niveau scolaire et le statut d’emploi. Les autres facteurs, comme l’âge, le milieu de résidence, l’état matrimonial et le type de ménage ont une incidence limitée.
Pour d’amples détails, consultez le rapport ICI