Ecrit par Imane Bouhrara I
Les ambitions d’accélération de la production et du stockage des énergies renouvelables au Maroc, offrent de grandes opportunités pour le secteur privé marocain. Mais pour quel taux d’intégration ? Et quelle valeur ajoutée en termes d’innovation et de souveraineté technologique ?
La stratégie énergétique nationale vise à porter la part des énergies renouvelables à 52 % de la production d’électricité. En termes d’efficacité énergétique l’objectif est de réaliser 20 % d’économie à l’horizon 2030. Pour y parvenir, le gouvernement actuel essaye d’en finir avec la latence qui a prévalu dans la mise en œuvre du cadre réglementaire et des freins contenus dans les textes de lois.
C’est ce qu’a assuré Leila Benali, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, ce 23 mai 2023, à l’ouverture de NNOV’ENERGY, le forum des innovations et de la Digitalisation de la Transition Énergétique, organisé par Interworld à Casablanca.
La capacité installée, de 4 gigawatts actuellement, sera portée à 5 l’année prochaine en partenariat avec l’ONEE, souligne la ministre qui dévoile l’objectif de 1 Gigawatt additionnel par an.
Ce qui en valeur, offre un potentiel de 10 Mds de DH que le secteur privé marocain pourrait investir.
En effet, le développement des énergies renouvelables apparait comme une alternative crédible pour relever les défis énergétiques en répondant à une demande croissante, en favorisant le développement économique durable et en offrant de nouvelles opportunités d’investissement.
Mais des questions demeurent en suspens. D’ailleurs certaines ont été relevées par Ali El Hari, président de la Fédération Nationale de l’Électricité, de l’Électronique et des Énergies Renouvelables (FENELEC).
A commencer par le taux d’intégration de l’entreprise marocaine aux opportunités qu’offre cette stratégie et ses ambitions, et l’importance de la mise en place d’un écosystème marocain qui communique entre toutes ses composantes… ou cette opportunité se résumera-t-elle à la fourniture de la main d’œuvre et ressources humaines.
Le deuxième défi, et là encore, Inno ‘Energy a été un espace de débat sur le sujet des innovations et des opportunités d’investissement et de développement de partenariat, est celui de la souveraineté technologique.
Ainsi, le président de la FENELEC a formulé le vœu de produire un logiciel marocain pour l’électricité, le recours à des technologies d’autres pays ayant un coût important (parfois des millions de DH) dans les investissements dans la production d’électricité à partir des énergies renouvelables. D’autant que le Maroc est capable de produire un tel logiciel, soutient Ali El Harti, faisant référence aux compétences marocaines qui développent des innovations ailleurs dans le monde et que le Maroc achète au prix fort.
« Cela peut-être un outil d’avenir pour le Maroc et pour l’Afrique puisque l’ONEE est présent dans une dizaine de pays africains », conclut-il.
En effet et de l’aveu même de la ministre, la digitalisation, la big data, l’intelligence artificielle… l’innovation de manière générale n’est plus un luxe face aux enjeux que le monde est en train de subir, particulièrement en ce qui concerne le changement climatique.
En effet, pour les néophytes que nous sommes qui ne font pas la différence entre développeurs, investisseurs, producteurs, installateurs…, un tel forum permet de prendre connaissance du panorama des innovations et évolutions technologiques, et des opportunités d’investissement et de formation.
Le cas de l’IRESEN dont la responsable technique des programmes R&D et Innovation a dressé le panorama des innovations pour l’intégration des énergies renouvelables variables, notamment le stockage, réseaux, technologies numériques…
Plusieurs projets innovants ont été d’ailleurs présentés à l’assistance et dans différents secteurs, ce qui pose l’ultime question, comment mettre cela en concert et intégrer ces « niches » de productions au réseau général ou bien développer un marché de vente de la production privée afin de réduire la dépendance et faire jouer la concurrence… un coup de pouce dans ce sens ne serait pas de trop.
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