Ecrit par Imane Bouhrara |
Le chef du polisario hospitalisé en Espagne sous fausse identité (faux et usage de faux), pays dans lequel plusieurs plaintes ont été déposées à son encontre auprès de l’Audience nationale pour torture, mauvais traitements et graves atteintes aux Droits de l’Homme. Tant d’infractions sur lesquelles les autorités espagnoles ferment allègrement les yeux. Etrange.
Depuis que l’information rapportée par un média international, elle a enflammé la toile : le chef du polisario est hospitalisé en urgence en Espagne sous un nom d’emprunt. Atteint de Covid-19, Brahim Ghali en proie à des difficultés respiratoires, il est admis le 21 avril au soir dans un hôpital de Logroño, non loin de Saragosse, sous le nom de Mohamed Ben Battouche, de nationalité algérienne. De plus bel !
Il est ainsi rapporté que son lieu d’évacuation a fait l’objet de négociations menées au plus haut niveau de l’État algérien.
« L’Allemagne ayant refusé de l’accueillir, c’est finalement l’Espagne qui a été choisie après que le président Abdelmadjid Tebboune a obtenu l’assurance du Premier ministre Pedro Sanchez que Brahim Ghali ne serait pas inquiété par la justice. Une équipe de médecins algériens a accompagné le leader sahraoui à Saragosse, à bord d’un avion médicalisé affrété par la présidence algérienne », explique-t-on.
Alors l’hospitalité officielle offerte allégrement pas à l’Espagne à un recherché de la justice de son propre pays, c’est pour cause humanitaire ou pour les beaux yeux du gaz de la Sonatrach?
La péninsule ibérique (Espagne et Portugal) est la deuxième destination des exportations de gaz de la Sonatrach s’élevant à 4,3 milliards de mètres cubes, soit une augmentation de 122% par rapport au premier trimestre de l’année dernière.
Dans cette péninsule, la société algérienne a le statut de premier fournisseur en assurant 47% de la consommation totale de gaz, contre 21% à la même période en 2020.
La connivence de certains pays avec le polisario ne fait nul doute, sauf qu’il y ceux qui affichent ouvertement cette hostilité contre l’intégrité territoriale du Maroc et ceux qui jouent un double jeu. L’Espagne n’est pas la seule hélas à jouer double jeu. Comme le souligne la théorie réaliste, les Etats agissent toujours dans le but de défendre leurs intérêts ou leur puissance politique.
Et oui, il faut bien sauver le soldat Ghali, une belle monnaie d’échange que l’Espagne ne peut laisser passer.
Mais non, on ne veut pas accabler notre voisin du nord, mais juste le mettre ce face à ses contradictions !
Ce n’est pas demain que les relations entre le Maroc et l’Espagne, qui ne sont pas au beau fixe, sont près de s’arranger.