Ce qui est sûr : c’est que d’ici la fin du mois de septembre, les prix des hydrocarbures ne vont pas changer. En cause, l’ajustement des prix se fait chaque 15 jours. Cependant, si le marché ne retrouve pas son équilibre d’ici la fin du mois, il est plus que probable que les prix augmentent à partir du 1er octobre.
Tous les projecteurs sont braqués sur le marché pétrolier qui connaît des perturbations depuis samedi dernier après les attaques des installations pétrolières saoudiennes. Les conséquences sur le cours du pétrole ne se sont pas fait attendre. Une flambée inquiétante à en croire les experts en la matière depuis les années 80 soit depuis la guerre du Golfe. Et pour cause, en l’espace de 24 heures, le cours du pétrole a augmenté de 10% ce qui a mis sous pression non seulement l’Arabie Saoudite mais toute l’économie mondiale.
Au Maroc, c’est silence radio. La question de la flambée des prix n’a pas été soulevée. Certes tous les regards sont dirigés vers le remaniement ministériel, mais n’empêche. La question tient en haleine les usagers. Il est vrai qu’avec la libéralisation du secteur des hydrocarbures, l’Etat n’intervient plus dans le prix des carburants. Toutefois, il veille à la continuité de l’approvisionnement et il doit réagir dans le cas où la flambée n’est plus soutenable.
Ce qui est sûr, c’est que d’ici la fin du mois de septembre les prix des hydrocarbures ne vont pas changer. Et pour cause, l’ajustement des prix se fait chaque 15 jours. Du coup, le dernier ajustement a eu le lieu le 16 septembre soit à la veille des attaques avant que les prix du cours à l’international n’aient eu le temps de se répercuter sur le prix du baril.
Cependant si le marché ne retrouve pas son équilibre d’ici la fin du mois, il est plus que probable que les prix augmentent à partir du 1er octobre selon la tendance du prix de la deuxième quinzaine du mois de septembre.
Alors faut-il s’alarmer ?
Non d’après une source bien proche du dossier. « Le Maroc n’est pas directement exposé aux risques ». Et pour cause, d’une part parce que le Maroc ne s’approvisionne pas en brut directement de l’Arabie Saoudite (fermeture de la raffinerie de Samir) ni en gaz ni en gasoil. En d’autres termes, il n’y a pas de lien direct avec le marché saoudien contrairement à d’autres pays notamment asiatiques qui eux sont plus impactés par cet incident.
D’autre part, l’engagement de l’Arabie Saoudite, le plus gros exportateur mondial d’or noir, à rétablir la situation dans les 3 prochaines semaines ainsi que l’annonce de Donald Trump relative à l’utilisation du stock stratégique en cas de besoin. Ce qui semble a rassuré le marché, non pas sans conséquences sur le cours du pétrole brut qui a baissé le mardi 17 septembre de 5,66% à 64,17 dollars après une hausse de 13,03% à 68,10 dollars le lundi 16 septembre. Une baisse qui a continué ce mercredi 18 septembre de 0,41% pour s’établir à 63,90 dollars (source boursorama.com).
« Les choses commencent à revenir à la normale avec la baisse du brut après l’incident. Quant au Maroc, le problème ne se pose pas étant donné que l’approvisionnement se fait dans le cadre des contrats (mensuels, trimestriels voire annuels) avec des pays outres que l’Arabie Saoudite », nous explique notre source.
Le risque d’indisponibilité du produit sur le marché serait écarté. Cela dit, il faut toujours rester vigilant et continuer à surveiller le marché. On se demande toutefois, comment le gouvernement gère-t-il cette crise mondiale ? Quels sont les mécanismes activés pour faire face à cette situation ?
Il semble que le ministère de l’Energie suit de près la conjoncture mondiale du pétrole pour établir les projections futures et prendre les mesures nécessaires au moment opportun.
En effet, le gouvernement n’interviendra que si le prix atteigne des niveaux insoutenables. Dans ce cas le gouvernement va-t-il prendre la décision de plafonner le prix afin de stopper l’hémorragie et mettre en place des mesures de subvention ? Pour cela, il faudra une procédure juridique et règlementaire pour activer la compensation.
Cela dit, il vaut mieux prendre du recul et voir la suite des événements avant de sauter au plafond.
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