Le Roi Mohammed VI a pris part au 1er Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Commission Climat et du Fonds Bleu du Bassin du Congo. Les pays africains appellent la communauté internationale à soutenir le Fonds Bleu, notamment les bailleurs de fonds internationaux et les investisseurs privés.
Après Marrakech, c’est à Brazzaville que les pays africains se sont réunis le 29 avril 2018 pour 1er Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission Climat et du Fonds Bleu du Bassin du Congo. Une occasion pour rappeler les défis climatiques que l’Afrique, deuxième poumon du monde, est amenée à affronter dans les prochaines années pour garantir un développement durable, préserver ses ressources naturelles et réduire l’impact du changement climatique.
Dans son discours, le Roi Mohammed VI a rappelé l’urgence non seulement de la prise de conscience mais de passer à l’action : «L’Afrique s’est engagée dans la voie de la transformation, de manière irréversible. Elle s’affirme chaque jour davantage et elle se projette dans l’avenir avec confiance et sérénité. Mais nous ne l’ignorons pas, les défis sont nombreux. Et le plus important aujourd’hui est sans doute d’associer le nécessaire développement de notre continent à un éveil des consciences écologiques».
Parmi les préoccupations écologiques majeures du continent, celle de la préservation de l’un des principaux régulateurs du climat de la planète qu’est le Bassin du Congo figure en pôle position. En effet, après l’Amazonie, le Bassin du Congo est deuxième et réservoir de carbone et plus grand bassin fluvial au monde. Il constitue également l’une des plus grandes zones forestières abritant plus de la moitié des espèces animales du continent. C’est dire que cette préoccupation de sauvegarde de ce site ne doit pas être uniquement portée par les Africains mais par toute la communauté internationale.
Les messages véhiculés en marge de ce Sommet ont d’ailleurs insisté sur les enjeux de ce projet d’envergure sur l’avenir de la planète.
Plusieurs étapes franchies
Rappelons que l’initiative de la création d’une Commission du Bassin du Congo avait été lancée lors du premier Sommet Africain de l’Action initié par le Roi Mohammed VI en marge de la COP22. Depuis, plusieurs étapes ont été franchies grâce, en partie, au Président congolais Denis Sassou-Nguesso. Parmi ces étapes : le lancement du Fonds bleu en mars 2017 (à Oyo), son opérationnalisation en novembre 2017 (à Brazzaville) et l’accélération de sa mise en place en mars 2018 (à Rabat). Un Fonds qui permettra non seulement de sauvegarder et valoriser un patrimoine africain précieux que constitue le Fleuve Congo mais également de créer une dynamique positive, porteuse de projets capables de soutenir les économies des Etats membres. Le défi aujourd’hui est de faire sauter le verrou financier et convaincre bailleurs de fonds internationaux et investisseurs privés à placer ce projet écologique comme priorité mondiale.
«Nous appelons solennellement la Communauté internationale, notamment les agences du Système des Nations unies et les fondations philanthropiques, à soutenir pleinement la présente Déclaration en vue de favoriser des synergies et une forte collaboration entre le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo et les autres mécanismes financiers internationaux dédiés à la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques et pour la promotion du développement durable», relève la Déclaration des Chefs d’Etat et de Gouvernement. La balle est désormais dans le camp de la communauté internationale qui devra épauler les efforts que des pays en voie de développement fournissent en matière de protection de l’environnement et de lutte contre le changement climatique.