Ecrit par L.B. |
Pour pallier le déficit des ressources humaines dans le domaine de la santé, le gouvernement étudie la révision de la durée de formation de 7 ans à 6 ans en médecine, pharmacie et médecine dentaire d’une part et d’autre part d’augmenter la capacité d’accueil des universités et facultés de médecine. Une circulaire du ministère de l’Enseignement supérieur a été adressée aux présidents des universités et facultés.
Le déficit des ressources sanitaires constitue l’un des défis majeurs à relever pour garantir la mise en œuvre du chantier de la généralisation de la couverture sanitaire. 22 millions de Marocains vont atterrir dans un système qui manque énormément de personnel médical.
Rappelons que le déficit est estimé à 32.000 médecins et 65.000 infirmiers, couplé à un déséquilibre dans leur affectation dans les régions et une disparité régionale de l’offre sanitaire qui ne répond pas aux aspirations des citoyens. Pour pallier le déficit, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’innovation, a émis une circulaire datant du 17 février relative au renforcement de la formation en médecine, pharmacie et médecine dentaire.
Ainsi, le ministre a précisé que le gouvernement est en phase d’étudier la possibilité de revoir la durée de formation de 7 ans à 6 ans en médecine, pharmacie et médecine dentaire d’une part et d’autre part d’augmenter la capacité d’accueil des universités et facultés de médecine.
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Notons que le nombre d’inscrits dans les facultés de médecine ne dépasse pas 2.200 étudiants avec un output de seulement 1.300 lauréats dont 800 quittent le Maroc. Résultat, avec 0,7 médecin et 1,1 infirmier et sage-femme par 1.000 habitants, le Maroc est bien loin des standards de l’OMS qui préconise 1,9 médecin et 4,45 infirmiers par 1.000 habitants.
« Pour accompagner cette réforme, des moyens financiers et humains seront mobilisé dans le cadre d’un programme contractuel entre le gouvernement, les universités et les facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire », précise la circulaire.
En effet, les durées de formation médicale au Maroc sont longues. « Nous avons certes 7 facultés de médecines, sauf que les initiatives entreprises dans le passé n’ont pas donné les résultats escomptés », nous avait précisé le ministre dans une interview.
Et d’ajouter « si on se résigne juste à la formation actuelle, il nous faudra 25 ans pour résorber le déficit et être en conformité avec l’accompagnement de la couverture sanitaire ».
Donc il est impératif de revoir la configuration de la formation en santé pour répondre aux besoins des citoyens et être en mesure de relever le challenge de la couverture universelle de santé.