Au premier trimestre 2018, la croissance économique a été tirée par la consommation finale des ménages et l’investissement.
Elle est par contre bloquée par les échanges extérieurs.
La croissance économique s’est située à 3,2% au premier trimestre de l’année 2018 au lieu de 3,5% durant la même période de l’année 2017. Cette croissance, selon les analystes du Haut Commissariat au Plan dans une récente note, a été tirée par la consommation finale des ménages et l’investissement. Et ce dans un contexte marqué par une inflation maîtrisée et un besoin de financement de l’économie nationale en progression.
Dans un pareil contexte, le secteur primaire a affiché un net ralentissement de son rythme de croissance passant de 13% au premier trimestre de l’année 2017 à 2,7% durant la même période de l’année en cours. Plus précisément, cette évolution s’explique par une hausse de 2,5% de la valeur ajoutée de l’activité agricole au lieu de 14,8% un an auparavant et celle de la pêche de 5% au lieu d’une baisse de 4,3%.
Le secteur secondaire s’est par contre bien comporté, affichant en volume une augmentation de 4,1% au lieu de 0,7% le même trimestre de l’année 2017. Les industries qui ont favorablement contribué à la hausse sont : (les industries d’extraction, de transformation, de bâtiment et travaux publics, de l’électricité et de l’eau).
Aussi, la valeur ajoutée du secteur tertiaire a-t-elle affiché une augmentation de 3% au lieu de 2,9% le même trimestre de l’année 2017, marquée par une amélioration des activités de commerce avec 4,5% au lieu de 4,3% ; des services financiers et assurances avec 3,3% au lieu de 2,9% ; des postes et télécommunications avec 2,5% au lieu de 1,2%, des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale avec 0,2% au lieu d’une baisse de 2%. A noter que cette hausse a été enregistrée et ce malgré la baisse affichée par les hôtels et restaurants (6,7% vs 9,9%), le transport (3,6% vs 3,8%), les services rendus par l’administration publique générale et la sécurité sociale (3,1% vs 3,7%).
Globalement la valeur ajoutée des activités non agricoles a connu une hausse de 3,4% au lieu de 2% affiché à la même période de l’année 2017.
Une croissance freinée par les échanges extérieurs
Suivant le même rythme de l’année précédente, la demande intérieure a affiché un taux d’accroissement de 4,7%, contribuant pour 5,1 points à la croissance économique mondiale.
La consommation finale des ménages a connu une hausse de 3% au lieu de 5%, contribuant ainsi pour 1,8 point à la croissance au lieu de 2,9 points. Celle des administrations publiques a enregistré une augmentation de 2% au lieu de 1,6% à la même période de l’année précédente.
De son côté, l’investissement brut a enregistré une hausse de 9,7% au premier trimestre 2018 au lieu de 6,2% un an auparavant avec une contribution à la croissance de 2,9 points au lieu de 1,8 point durant le premier trimestre de l’année 2017.
Les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative à la croissance, se situant à 1,9 point au lieu de 1,5 le même trimestre de l’année précédente. Les exportations de biens et services ont affiché une hausse de 6,8% durant le premier trimestre 2018 au lieu de 7,3%, avec une contribution à la croissance de 2,5 points au lieu de 2,6 points. Les importations, de leur côté, ont connu un accroissement de 9,6% au lieu de 9,4%, avec une contribution négative de (-4,4) points au lieu de (-4,1) points une année passée.