La Federal Reserve américaine (FED) a décidé de baisser ses taux directeurs d’un quart de point à 2%, une première depuis la crise 2008.
Pour justifier cette décision accommodante, le patron de la FED, Jerome Powell, a expliqué « que la banque prenait une assurance sur l’avenir face aux incertitudes pesant sur l’économie mondiale mais aussi la faiblesse persistante de l’inflation ». Accommodante parce qu’une baisse du taux d’intérêt de référence signifie que l’économie fait face à des difficultés ce qui n’est pas le cas véritablement de l’économie américaine.
Cette décision qui devait satisfaire le président américain Donald Trump qui n’a cessé mettre la pression sur la FED dans l’optique de stimuler l’économie américaine, a été critiqué par ce dernier. Dans un tweet, D. Trump a affirmé que « Ce que les marchés voulaient entendre de Jay Powell (…) était que c’était le début d’un long cycle agressif de baisses des taux pour pouvoir rivaliser avec la Chine et l’Europe (…) ».
D’ailleurs, la décision de la Fed a divisé le Comité monétaire puisque deux membres se sont prononcés contre la décision, en l’occurrence Esther George de la Fed de Kansas City et Eric Rosengren de celle de Boston.
Chargée par le Congrès américain pour définir la politique monétaire, la FED a pris sa décision dans le cadre du Federal Open Market Committee qui se réunit huit fois par an pour examiner les conditions économiques et financières, détermine ‘orientation de la politique monétaire et évalue les risques qui pèsent sur ses objectifs à long terme.