La livre libanaise a atteint jeudi un nouveau plus bas historique sur le marché noir, dépassant les 35.000 livres pour un dollar et poursuivant une chute qui s’est accentuée après les législatives du 15 mai.
Selon les sites et les application mobiles les plus largement utilisés pour suivre le cours du marché noir, la livre libanaise s’échangeait jeudi matin à plus de 35.000 pour un dollar.
Fixée officiellement depuis 1997 au taux de 1.500 livres pour un dollar, la livre libanaise a perdu 95% de sa valeur en deux ans de crise économique.
En parallèle, les prix des carburants et de plusieurs produits de première nécessité –qui ne sont plus subventionnés par les autorités– ne cessent d’augmenter, sur fond de guerre en Ukraine.
Quatre Libanais sur cinq vivent désormais en dessous du seuil de pauvreté de l’ONU, une paupérisation accélérée notamment par une inflation à trois chiffres.
Cette nouvelle chute intervient en dépit d’un accord préliminaire entre le gouvernement et le Fonds monétaire international (FMI) qui devrait allouer au Liban en crise une aide de trois milliards de dollars échelonnée sur quatre ans.
A l’issue de la dernière réunion du gouvernement du Premier ministre Najib Mikati, cinq jours après les législatives, le cabinet a approuvé un plan de redressement économique indispensable pour obtenir l’aide internationale nécessaire en vue de relancer l’économie du pays.