Selon les dernières données disponibles relatives au quatrième trimestre 2022 indiquent un accroissement du taux débiteur moyen global de 26 points de base à 4,50%. En parallèle, les taux créditeurs ont augmenté d’un trimestre à l’autre de 17 points de base pour les dépôts à 6 mois et de 18 points pour ceux à un an, annonce BAM
Par ailleurs, au regard de la hausse prévue de la circulation fiduciaire, le besoin de liquidité des banques se creuserait de 80,9 milliards de dirhams en moyenne hebdomadaire en 2022 à 86,7 milliards à fin 2023 et à 99,1 milliards à fin 2024.
Pour ce qui est du crédit bancaire au secteur non financier, après un bond de 7,8% en 2022, il devrait progresser de 4% en 2023 et de 4,6% en 2024.
Cette prévision tient compte de l’évolution attendue de l’activité économique, d’un effet de base lié à la hausse sensible en 2022 des besoins de financement de trésorerie des entreprises, ainsi que des anticipations du système bancaire.
Pour sa part, après une dépréciation de près de 4% en 2022, le taux de change effectif réel devrait s’apprécier de 1,6% en 2023 et de 1,9% en 2024, sous l’effet d’un accroissement de la valeur de la monnaie nationale en termes nominaux et d’un niveau d’inflation domestique supérieur en moyenne à celui des partenaires et concurrents commerciaux.
Sur le volet des finances publiques, après s’être établi à 5% du PIB en 2022 au lieu d’une prévision de BAM de 5,3% et d’une cible de la loi des finances de 5,9% du PIB, le déficit budgétaire devrait poursuivre sa tendance baissière à la faveur principalement de l’amélioration attendue des rentrées aussi bien fiscales que non fiscales.
Il devrait ainsi, selon les projections de Bank Al-Maghrib, s’atténuer à 4,7% du PIB en 2023 puis à 4,3% en 2024.